Règlement de différends: vos clients sont dans le train!

Pendant que les avocats tardent à intégrer la médiation et les autres modes privés de règlement de différends à leur pratique quotidienne, les entreprises et les organisations vont déjà de l’avant avec plusieurs initiatives en ce sens.

Plusieurs secteurs d’activités (dont, parmi bien d’autres, le sport, les institutions financières, la construction, le courtage de valeurs mobilières, les concessions automobiles, etc.) ont déjà mis en place des mécanismes de règlement des différends qui leur évitent même de faire appel à des avocats, ceux-ci n’étant tout simplement pas là pour prendre l’initiative de ce mouvement.

Un sondage mené en décembre 2012 par la firme Alix Partners auprès de 100 chefs de contentieux d’entreprises ayant des revenus de plus de 250 millions $ par année a révélé que 89% d’entre eux préfèrent régler leurs litiges plutôt que d’aller à procès, et que 59% d’entre eux considèrent les modes non judiciaires de règlement de différends comme étant des outils importants aux fins de règlement de leurs dossiers.

Enfin, plus de 4 000 entreprises américaines sont aujourd’hui signataires d’un engagement proposé par l’International Institute for Conflict Prevention & Resolution (CPR) par lequel elles conviennent de tenter de régler leurs différends par des modes privés de règlement de différends avant de recourir aux tribunaux.

Toutes ces initiatives éloignent des avocats un nombre de plus en plus important de dossiers pourtant intéressants et lucratifs.

Au début du vingtième siècle, les entreprises de chemins de fer ont frôlé la catastrophe et manqué de fantastiques opportunités en limitant leur perception d’elles-mêmes à celui d’exploitants de chemins de fer plutôt que d’entreprises de transport de biens et de personnes.

Elles ne se sont impliquées que trop tard dans les industries du camionnage, de l’automobile et du transport aérien laissant ainsi la place à d’autres joueurs qui se sont accaparés d’une partie importante de leurs revenus.

Serions-nous en voie de faire la même chose en n’embarquant pas dès maintenant dans le train de la médiation et des autres modes privés de règlement de différends?

Voulons-nous vraiment laisser tout ce champ de pratique à d’autres joueurs?

Dans la négative, il est toujours possible, quoique déjà tard, de reprendre une position de leadership dans ce domaine, mais il ne faut plus attendre.

P.S. : Pour en savoir plus et pour vous tenir à jour sur la médiation, l’arbitrage et les autres modes non judiciaires de règlement des différends, je vous invite à joindre le tout nouveau groupe « Médiation, Arbitrage, PRD et Affaires » sur le réseau LinkedIn en cliquant ici.