Avocats, unissez-vous!

Hier soir, j’ai eu le privilège d’assister à la remise du prix Paul-Crépeau de l’Association du barreau canadien (ABC), dont le récipiendaire cette année est feu H. Patrick Glenn qui rejoint les gagnants des années précédentes, dont Me Pierre Bienvenu et les professeurs Gérald Goldstein et Feu Roderick Macdonald; des avocats dont les parcours diffèrent mais qui se rejoignent dans l’excellence.

Cette distinction, attribuée annuellement à un juriste canadien ayant contribué à l’avancement de la dimension internationale du droit privé et du droit commercial du Canada, confirme la compétence et l’influence de nos juristes, tout en rappelant que l’ABC est un joueur d’importance sur l’échiquier juridique québécois.

Néanmoins, l’ABC ne fait pas cavalier seul et il existe désormais plusieurs associations qui offrent des services aux avocats québécois. Parmi elles, on retrouve l’Association des avocats et avocates de province, l’Association of Corporate Counsels - Division du Québec, l’Association canadienne des conseillers(ères) juridiques d’entreprise - Division du Québec, les nombreuses associations affiliées aux différents domaines de pratique et les associations de jeunes avocats, dont l’Association du Jeune Barreau de Montréal.

Devant l’ampleur de l’offre de services, je crois que ces associations d’avocats, dont les diverses missions sont à la fois essentielles et pertinentes, ont intérêt à développer entre elles, mais avec l’appui et le support du Barreau du Québec, des outils de communication et d’interaction afin d’éviter les chevauchements et les dédoublements, en matière de formation continue par exemple.

Un exercice de collaboration concerté permettrait sans doute d’effectuer des économies substantielles, de rejoindre un plus grand nombre de participants et d’attirer des conférenciers d’envergure.

Je crois même que les diverses associations jouissent d’une occasion unique d’exercer leur liberté d’expression et de profiter de leur indépendance d’esprit en développant une voix forte et concertée destinée à défendre les intérêts des avocats, en parallèle au rôle du Barreau, dont la mission consiste à protéger le public dans le respect de la primauté du droit.

En unissant leurs forces, en partageant leurs outils et en mettant en commun leur savoir et leur expertise, les associations d’avocats et le Barreau du Québec favoriseraient assurément un meilleur dialogue entre eux et un pouvoir d’influence décuplé, le tout dans l’intérêt de l’ensemble de leurs membres. Au final, l’image de l’avocat ne pourrait qu’en être améliorée.