L'avocate de Gab Roy ne savait rien de la publication de la vidéo

« Je l'ai su en même temps que tout le monde. C'est son choix. Il devait sentir que c'était nécessaire. Je n'ai pas de contrôle là-dessus », a indiqué Me Diane Chartier.

Dans une vidéo publiée hier sur le site buzzbonin.com, Gab Roy, le cigare à la bouche, explique lors d'une entrevue réalisée avec le blogueur Matthieu Bonin, que ses valises sont prêtes et qu'il prendra le chemin de la prison dès vendredi.

« J'éprouve énormément de remords et de regrets», avoue-t-il, tout en mentionnant qu'il a abusé de sa popularité alors que la victime « avait besoin d'aide ». « J'aurais pu réaliser si j'avais écouté quelque chose d'autre que ma queue », a-t-il confié.

Me Chartier a confirmé que Gab Roy allait bel et bien plaider coupable vendredi aux accusations de contact sexuel sur une adolescente de 15 ans. Les faits reprochés se seraient déroulés en 2010 et 2011 dans un motel de Mascouche.

Gab Roy a été libéré en attendant son procès. Il devait respecter une série de conditions, dont celle de ne pas aller sur internet.

Cas limite

Avec la publication de cette vidéo, plusieurs se demandent s'il aurait contrevenu à cette condition.

Questionnée à ce sujet, Me Chartier a admis que c'était « limite ».

« La question se pose, mais il faut tout de même comprendre que c'est une entrevue, le support est l'internet, mais ça aurait pu être un autre médium, la télé ou la radio », a-t-elle mentionné.

Me Chartier a indiqué que Gab Roy avait pris sa décision de plaider coupable il y a quelques semaines déjà.

« Il m'a dit qu'il voulait plaider coupable dès le jour 1 de son procès. J'ai donc fait des démarches pour que le dossier soit au rôle cette semaine », explique-t-elle.

L'avocate a également assuré que son client fera de la prison ferme, pas question de peine dans la collective. Il « souhaite aussi ardemment » commencer sa peine dès vendredi, même s'il ignore encore combien de temps il y restera.

Dans la vidéo, M. Roy parle de 18 mois, mais rien n'a encore été statué, selon son avocate.

« C'est délicat de s'avancer sur le temps qu’il aura. Nous avons eu des discussions, mais il n'y a pas eu de suggestion commune. Je laisse le soin au juge de trancher », a-t-elle indiqué.