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Me Goldwater ne compte pas se couvrir

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Michel Nguyen

2015-04-23 14:15:00

La colorée avocate Me Anne-France Goldwater ne couvrira pas son décolleté mettant en valeur son 42DDDD, n’en déplaise à son confrère qui s’en est plaint et à celui qui l’a dénoncée au Barreau.

Me Goldwater ne compte pas se couvrir
Me Goldwater ne compte pas se couvrir
«J’ai déjà porté la même robe à la cour lors de procédures, et le juge n’avait pas fait de commentaire! a lancé l’avocate qui ne cache pas la taille son tour de poitrine. Je choisis de m’habiller à l’ancienne, j’ai toujours une robe ou une jupe. Si (mon confrère) était un imam ou un rabbin, je pourrais comprendre le désarroi face à mon décolleté... »

Le Journal révélait ce mercredi qu’un avocat avait dénoncé dans une requête le comportement de sa consœur, lors d’un interrogatoire hors cour dans le cadre d’une poursuite en diffamation intentée par la musulmane féministe Dalila Awada contre la militante prolaïcité Louise Mailloux, entre autres.

Dalila Awada

Me Goldwater représente Mme Awada, et c’est dans ce contexte que l’incident aurait eu lieu.

«(Elle) a ouvert son décolleté plongeant pour exhiber ses seins, en partie recouverts d’un soutien-gorge», affirme Me Patrick Ouellet dans un document de cour dont le Bureau d’enquête a obtenu copie.

Le représentant de la Société des amis de Vigile.net, un organisme lui aussi visé par la poursuite, a pour sa part porté plainte au Barreau pour le comportement qui «entache grièvement la dignité de la profession», selon lui.

Pas d’exhibition

L’avocate, célèbre pour son rôle dans l’émission «L’arbitre», a toutefois tenu à mettre les choses au clair.

«Mets-en que non j’ai pas sorti mes seins», a-t-elle dit au Journal en mimant de dégager son collet pour montrer le geste reproché.

Malgré tout, l’interrogatoire de Louise Mailloux avait pris fin. Et cette dernière demande de le continuer seulement devant un juge.

«C’est pour gagner du temps, et c’est les contribuables qui vont payer pour qu’un juge soit là et qu’il écoute sans rien dire», ajoute Me Goldwater.

L’avocate rappelle d’ailleurs que l’incident allégué se situe dans un contexte où des défendeurs dans son dossier tentent de l’exclure de l’affaire.

L’interrogatoire hors cour de Mme Mailloux avait d’ailleurs très bien commencé, mais ce serait Me Ouellet qui aurait voulu «brasser» les choses selon Me Goldwater, tout en déplorant ce qu’elle considère comme du «sexisme» à son égard.

Un cas « inusité » selon un avocat réputé

Pour Me Jean-Claude Hébert, le geste reproché à Me Anne-France Goldwater est si inusité qu’il serait surprenant de trouver un cas similaire dans les annales du Barreau
Pour Me Jean-Claude Hébert, le geste reproché à Me Anne-France Goldwater est si inusité qu’il serait surprenant de trouver un cas similaire dans les annales du Barreau
Le geste reproché à Me Anne-France Goldwater est si inusité qu’il serait surprenant de trouver un cas similaire dans les annales du Barreau, croit l’avocat émérite Me Jean-Claude Hébert.

Le représentant de la Société des amis de Vigile.net, visé par la poursuite pilotée par Me Goldwater, a néanmoins porté plainte au Barreau pour le comportement de l’avocate.

Richard Le Hir invoque en effet un article du code de déontologie des avocats indiquant que «l'avocat doit agir avec dignité, intégrité, honneur, respect, modération et courtoisie».

«Ce sont des balises extrêmement larges, et c’est le syndic qui mènera une enquête pour voir si oui ou non il y a matière à déposer une plainte», explique Me Hébert.

Ce n’est qu’en regardant les résultats de l’enquête que l’on saura si Me Goldwater a bel et bien commis un acte contraire à ce qu’exige la profession d’avocat, ajoute Me Hébert.

Il rappelle d’ailleurs que le code de déontologie ne se limite pas à la conduite dans une salle d’audience. Il s’applique partout, même à l’étranger.

«Même si l’on commet un geste indigne à Paris, le syndic du Barreau du Québec peut porter des accusations», conclut Me Hébert.
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