Carrière et Formation
Secrétaires juridiques, on a besoin de vous!
Louise Proulx
2015-05-22 11:15:00
Les grands cabinets sont en recherche constante de bonnes adjointes : plusieurs d’entre eux ont tenu kiosque au Salon de l’emploi juridique pour tenter de les appâter. Droit-inc y était aussi...
Tous cherchent à préparer la relève de demain parce que la moyenne d’âge des adjointes juridiques se situerait autour de 45 ans au dire de Diane Lamy, directrice adjointe chargée de l’embauche chez Norton Rose. Par ailleurs, selon Jade Montpetit du Groupe Montpetit, il y a une véritable pénurie d’adjointes juridiques au Québec. « Il n’y a pas une semaine qui passe sans que nous recherchions des adjointes juridiques », affirme la fille de la fondatrice de l’agence.
À peu près tous les recruteurs et enseignants présents au Salon s’entendent pour dire que la maîtrise du français demeure la première qualité recherchée chez une secrétaire juridique.
Chez Fasken Martineau on insiste toutefois sur l’importance du bilinguisme. « Chez Fasken, c’est toujours le client d’abord. L’embauche du personnel est très important, non seulement pour bien servir la clientèle interne (les avocats), mais aussi les clients extérieurs et pour le développement du marché, alors le bilinguisme est essentiel », explique la superviseur des services de soutien juridique Julie Gagnière aux élèves curieuses, venues prendre des informations à son kiosque.
Les deux secrétaires juridiques accompagnant madame Gagnière y allaient de leurs commentaires élogieux sur la façon dont fonctionne l’embauche chez eux. Les élèves semblaient stimulées et empressées d’en savoir plus.
Danielle Demers, enseignante et responsable du secrétariat juridique à l’École des Métiers de l’Informatique du Commerce et de l’administration (EMICA), martèle aussi que le français est primordial, mais elle ajoute : « L’autonomie, l’esprit d’initiative, la motivation et, surtout, la bonne attitude sont également requis. Les filles seront engagées pour leur bonnes aptitudes, mais seront remerciées à cause de leur mauvaise attitude. D’où l’importance d’avoir une attitude professionnelle. »
Des élèves de tout âge fréquentent l’école EMICA. Parmi elles, Marlene Rakedjian, 34 ans, qui semble très motivée à entreprendre une nouvelle carrière.
« Avant, j’étais secrétaire médicale de haut niveau et j’ai subi un licenciement économique. Après cela, j’ai voulu trouver un métier dans lequel je pourrais m’épanouir et avoir une stabilité. Avec les tâches diversifiées et les responsabilités importantes attribuées aux secrétaires juridiques, je trouverai certainement satisfaction », explique celle qui aimerait bien décrocher un stage au ministère de la Justice comme adjointe à la magistrature.
Quand on lui demande si l’adjointe est comme le bras droit de l’avocat, du juge ou du notaire, elle se hâte de répondre : « Évidemment, nous sommes engagées pour être de bons soldats, mais il reste qu’il faut toujours faire preuve de jugement, d’anticipation et de discernement. »
Une autre élève, Elena Isac, 37 ans, est arrivée de Moldavie avec un baccalauréat en droit il y a cinq ans. Après quelques années passées à apprendre le français, elle retourne sur les bancs d’école pour étudier le métier de secrétaire juridique. Même si elle est assise à côté du professeur derrière le kiosque présentant le travail d’une adjointe juridique aux services des notaires, Mireille Bédard, elle espère décrocher un stage dans un cabinet d’avocats.
Parmi les adjointes juridiques présentes aux différents kiosques, plusieurs ont fait leur cours à l’école EMICA reconnue comme étant une très bonne école. Au kiosque de l’aide juridique, Anne Mc Naughton, responsable des ressources humaines, affirme que l’établissement offre une très bonne formation qui reflète ce qu’ils recherchent. « C’est mon école préférée ! », dit-elle toute souriante.
Environ 350 élèves auront visité le Salon. Avec le dynamisme qui régnait là-bas, il est fort à parier que bon nombre d’entre elles prendront le chemin du secrétariat juridique.
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