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La poésie de la Cour

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Céline Gobert

2015-06-30 13:15:00

Tous les homosexuels américains pourront désormais se marier. Retour sur les discours marquants et opposés de deux grands juges présents à la Cour…

Anthony Kennedy
Anthony Kennedy
Anthony Kennedy a 78 ans, il est un traditionnel arbitre sur les sujets sensibles de la société américaine, indique La Libre. Nommé par le président républicain Ronald Reagan, ce magistrat catholique d'origine irlandaise vote tantôt à gauche, tantôt à droite, départageant dans les deux-tiers des affaires les quatre juges progressistes des quatre juges conservateurs.

Il a voté en faveur du mariage homosexuel. Voici son discours:

''« Aucune union n’est plus profonde que le mariage, car il incarne les plus grands idéaux que sont l’amour, la fidélité, le don de soi, le sacrifice et la famille. En se mariant, deux personnes deviennent meilleures qu’elles ne l’ont jamais été. Comme le démontrent certains pétitionnaires, le mariage incarne un amour qui survit à la mort. Ce serait mal comprendre ces hommes et ces femmes que d'affirmer qu'ils trahissent l'idée du mariage. Leur appel démontre au contraire qu'ils le respectent, et qu'ils le respectent si profondément qu'ils le désirent pour eux-mêmes. Leur espoir est de ne pas être condamnés à la solitude, tenus à l'écart de l'une des plus vieilles de nos institutions de notre civilisation. Ils demandent une égale dignité au regard de la loi. La Constitution leur garantit ce droit. Le jugement de la Cour d’Appel du sixième circuit est renversé. »''

Clarence Thomas
Clarence Thomas
Clarence Thomas, quant à lui, est l'un des juges les plus conservateurs de la Cour. il est diplômé en droit de Yale. En 1990, le Président George H. W. Bush le nomme à la Cour d'appel fédérale du district de Columbia. Dans Hamdi v. Rumsfeld (2004), il fut le seul juge à considérer que le gouvernement fédéral américain pouvait détenir ses ressortissants à Guantánamo sans recours judiciaire possible, indique sa page Wikipédia.

Voici son discours :

''« Ils n’ont pas été privés de leur liberté. Ils ont pu voyager librement dans le pays, établir leur foyer là où ils le désiraient. Loin d’être incarcérés ou physiquement contraints, ils ont été libres de faire leur vie comme ils leur convenaient. La dignité humaine est depuis longtemps comprise comme innée dans ce pays. Le corollaire de ce principe est que la dignité humaine ne peut pas être volée par le gouvernement. Les esclaves n’ont pas perdu leur dignité (ni n’ont perdu leur humanité) quand le gouvernement a autorisé leur capture. Ceux qui sont enfermés dans des camps d’internement ne perdent pas leur dignité parce que le gouvernement les a confinés. Et ceux qui se disent reniés par le gouvernement dans leurs droits ne perdent pas leur dignité parce qu’ils sont reniés dans leurs droits. Le gouvernement ne peut conférer ni reprendre aucune dignité. »''
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