Du droit... à un CPE!
Florence Tison
2020-05-14 15:00:00
« J’ai toujours eu des visées plus altruistes et le travail en organisme à but non lucratif, bien qu’impliquant un salaire bien moins élevé que ceux des bureaux d’avocats, me donne un immense sentiment d’accomplissement », explique la directrice générale de la CPE Le Jardin des Frimousses.
Les organismes à but non lucratif, ça la connaît : l’avocate a travaillé près de 15 ans au sein d’Option consommateurs, une association visant à défendre les intérêts des consommateurs dans des domaines tels que les finances personnelles, les pratiques commerciales, les services financiers, l’énergie, la vie privée, l’agroalimentaire et les télécommunications.
C’est au sein d’Option consommateurs que Me Arel a trouvé sa voie en tant que gestionnaire. D’abord conseillère budgétaire et juridique grâce à ses compétences d’avocate, elle a fini par en être la directrice générale.
Lorsque le même poste s’est ouvert au CPE où ses propres filles ont grandi, elle a à peine hésité. D’abord, c’était près de chez elle, à Lachine : le voyagement vers le centre-ville, ça finit par peser.
« J’avais aussi un attachement à cet endroit-là où mes deux filles sont allées et où je connaissais bien les éducatrices, souligne Me Arel. Mon expérience droit m’y est aussi utile. Toutes mes 30 heures de formation sont consacrées au droit du travail et au droit syndical, parce que c’est un milieu syndiqué. »
Dans le cadre de ses fonctions, ces formations ont effectivement été utiles. Outre les conseils juridiques qu’elle peut prodiguer, la directrice générale a pu diriger d’une main de maître les négociations de la plus récente convention collective de la CPE. Elle rend aussi de fiers services au personnel.
« Justement hier, une éducatrice m'a demandé de lui signer un document personnel comme commissaire à l'assermentation, indique Me Arel. Elle était super contente, car cela lui a évité de prendre une journée de congé et le transport en commun pour aller signer un document à Laval! »
Alors, s’ennuie-t-elle du droit pur et dur? Non.
« Je n’avais jamais rêvé d'être avocate », dit simplement la directrice générale, qui a pris le chemin du droit après avoir fait « quelques cheminements », dont des études en administration… qui lui sont également bien utiles maintenant!
Me Arel a bien pratiqué le droit civil et général à la suite de son Barreau en 1999, au sein du cabinet Jarry Gauthier à McMasterville. Au départ, c’est la médiation familiale qui l’intéressait, ce qui à l’époque de son Barreau n’était pas très commun. C’est pourtant en médiation familiale qu’elle a fait son stage.
Du droit familial au CPE, il y a quand même un lien, non?