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Lola claque 3 millions $ en frais d’avocat
Caroline D’astous/agence Qmi
2011-07-13 15:00:00
La saga de Lola et Éric, pour la reconnaissance des droits des conjoints de fait, aurait coûté près de 3 millions $ en frais pour la partie de madame. Et la cause n'est pas encore terminée, car elle se prolonge en Cour suprême du Canada dès janvier 2012. Qui en a profité?
Le deuxième procès en Cour d'appel a été assumé financièrement par l'homme d'affaires montréalais, Herbert Black, ami de Lola. Le Journal de Montréal a obtenu copie des factures pour les années entre 2007 et 2010.
Selon les cumulatifs des factures et des bordereaux des chèques, Herbert Black aurait payé 1 623 880 $ en frais d'honoraires à l'ex-avocate de Lola, Me Anne-France Goldwater.
De plus, une somme de 218 700 $ aurait été versée à Me Guy Pratte, de BLG, nouvel avocat de Lola. Par ailleurs, on retrouve également des factures de l'ordre de 82 763 $ pour des frais d'honoraires du cabinet Fishman et Flanz, pour des services de négociations entre Lola et son ex-avocate.
Des services nécessaires qui ont été demandés vers la fin du procès en appel, soutient M. Herbert Black. « Cette personne a été impliquée comme intermédiaire pour parler à Me Goldwater, dit-il. Nous étions insatisfaits par la manière dont l'avocate travaillait en Cour d'appel. »
Le total des factures en Cour d'appel se chiffre donc à 1 925 343 $. Une somme que l'homme d'affaires estime importante, mais nécessaire pour défendre les droits des conjoints de fait, dit-il.
« Je me suis impliqué financièrement auprès de Lola au nom de l'égalité entre l'homme et la femme dans un couple. Et, surtout, c'est une cause qui me tient à cœur », évoque-t-il.
Litige pour une facture
En plus des frais déjà encourus jusqu'à maintenant, Herbert Black et Me Anne-France Goldwater se sont retrouvés dernièrement en Cour du Québec.
La raison : le solde d'une facture de 56 437,50 $ d'honoraires en date du 3 novembre 2010 présentée par Me Goldwater.
Selon le parrain financier de Lola, cette somme représentait un bonus advenant que l'ex-avocate obtînt gain de cause final dans le dossier.
Or, sous recommandations de ses avocats, M. Black avait indiqué à Me Goldwater qu'il était prématuré de demander cet argent puisque la cause devait être attendue en Cour suprême du Canada.
« Je ne voulais pas aller à la Cour pour ça, explique-t-il. Et qu'il était convenu dans une entente qu'elle devait attendre le jugement de la Cour suprême pour le dernier versement », dit-il.
Toutefois, la juge Louise Comeau a tranché, le 28 juin 2011, en stipulant que le jugement de la Cour d'appel avait été en faveur de Lola, donc qu'il y avait actuellement respect de l'entente entre les parties impliquées.
Cette décision de la juge réjouit Me Goldwater. « Je suis contente du jugement et je m'attends à recevoir un chèque dans quelques jours, dit-elle. On a quand même gaspillé du temps et de l'énergie pour obtenir un tel jugement. »
Or, pour avoir représenté Lola, Me Goldwater soutient avoir facturé 100 000 $ en frais d'honoraires pour la défense de sa clientèle en Cour d'appel.
Une somme dérisoire, estime-t-elle. « J'ai travaillé pendant plusieurs mois sur la cause pour tout documenter », mentionne Me Goldwater, estimant avoir déboursé pour près de 500 000 $ en expertises diverses.
Ainsi, selon cette dernière, une telle défense en Cour d'appel aurait dû représenter une somme de 150 000 $ en honoraires. Cependant, la facture a été réduite après entente entre les parties, selon Me Goldwater.
Cour suprême du Canada
Par ailleurs, M. Black s'est dit choqué d'apprendre que l'ex-avocate laissait l'impression d'avoir été mal payée pour ses services.
À preuve, il prétend avoir déboursé 50 000 $ pour obtenir les documents de la cause à l'ex-avocate de Lola.
En janvier, Lola sera représentée en Cour suprême du Canada par le constitutionnaliste Me Guy Pratte.
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