D’autres recours à venir
Agence Qmi
2013-08-26 07:00:00
Au cours des derniers jours, la Fondation 1625 a reçu plusieurs appels d’étudiants qui souhaitent suivre l’exemple de cet ex-étudiant en histoire qui recevra 1300 $ de son association, à titre de remboursement pour ses frais de scolarité.
«Il y a au moins une dizaine de personnes qui font des démarches sérieuses à ce sujet, dont un parent qui veut poursuivre l’association étudiante de son fils. Et ça, c’est seulement ceux dont nous sommes au courant. Je suis persuadé que beaucoup d’étudiants préparent un recours, sans nécessairement nous aviser», affirme Jean-François Morasse, porte-parole de la Fondation 1625.
De graves conséquences
Sur les médias sociaux, la Fondation 1625, un organisme créé dans la foulée du printemps érable et associé aux carrés verts, encourage vivement les étudiants à réclamer un dédommagement pour le «temps et l’argent perdus» lors de la crise étudiante.
«La population ne sait pas à quel point la grève a eu de lourdes conséquences pour un bon nombre d’étudiants. Ceux-ci sont en droit de réclamer un remboursement de leurs frais de scolarité. En plus, cela va responsabiliser les associations étudiantes pour l’avenir», dit M. Morasse.
Ce dernier cite à titre d’exemple une étudiante de l’Université de Sherbrooke qui aurait perdu sa place dans un programme très contingenté d’une autre université canadienne, parce qu’elle n’a pu terminer son baccalauréat à temps.
Les étudiants qui souhaitent poursuivre leur association se font toutefois discrets.
«Personne ne veut en parler. Ils ont trop peur de se faire écœurer après. Encore aujourd’hui, il y a des gens qui se font niaiser dans les universités parce qu’ils étaient contre la grève», souligne M. Morasse.
Les assos étudiantes inquiètes
La FEUQ et la FECQ déplorent la judiciarisation de la grève, craignant que cela n’ait de graves impacts financiers sur le mouvement étudiant.
«Les associations offrent une foule de services aux étudiants, comme du tutorat, des activités culturelles, etc. Si elles se mettent à payer d’importants montants devant les tribunaux, elles ne pourront plus offrir autant de services», déplore le président de la FEUQ, Antoine Genest-Grégoire.
«Les gens qui ont de la frustration envers leur association ont le loisir de s’exprimer et de changer les choses lors des assemblées générales. Ce n’est pas nécessaire d’aller devant les tribunaux», rappelle pour sa part la présidente de la FECQ, Éliane Laberge.
De son côté, Marc-Antoine Dumas invite les étudiants à suivre son exemple.
«C’est très facile de déposer un dossier à la Cour des petites créances. Je trouve ça encourageant de voir de plus en plus de gens aller de l’avant et se tenir debout.»