Thiffault

Scratch my back, and I’ll scratch yours !

Main image

Natacha Mignon

2010-09-30 13:15:00

Est-ce qu'un échange de bon procédé est toujours la meilleure façon de faire des affaires? Denyse Thiffault, spécialiste du marketing en milieu juridique, répond à cette question.

Au cours d’un échange avec un jeune et brillant avocat, celui-ci m’annonce fièrement avoir réussi à « percer la carapace » d’une très grande institution financière et obtenu des mandats.

Il m’explique qu’au cours d’une rencontre avec un jeune directeur de l’institution financière, ce dernier lui confie avoir spontanément confiance en lui et être prêt à lui donner un bon coup de pouce au sein de l’institution pour promouvoir ses services.

Je dois dire que j’étais très impressionnée… jusqu’à ce que le chat sorte du sac!

En fait, le jeune avocat finit par avouer qu’il avait d’abord convenu avec ce directeur de lui référer des mandats, convaincu qu’il s’agissait de la meilleure façon de développer sa clientèle.

Vous connaissez l’expression consacrée : « scratch my back and I’ll scratch yours »?

En d’autres termes, les « retours d’ascenseur», ça se gère comment?

L'équilibre de références dans le développement de clientèle

L’échange de services, ou la réciprocité d’affaires, est une approche courante dans le développement de sa clientèle.

Mais une telle approche ne devrait compter que pour un faible pourcentage de la démarche car, en fait, elle sert de base au développement d’une relation « de commodité » pour les deux parties.

"Denyse Thiffault"
Elle ne permet pas, en effet, d’aller au-delà de la composante technique du service juridique que rend l’avocat et, dans l’autre sens, du service spécifique que dispense l’organisation qui vous propose ce type d’arrangement.

C’est un moyen de parvenir à nos fins de développement d’affaires à court terme – comparativement à l’établissement d’une relation de confiance qui se développe avec le temps et dans laquelle le retour sur l’investissement des efforts est payant à plus long terme.

Cette relation de « commodité » servira les fins mutuelles des deux personnes impliquées le temps que, par exemple, le jeune décideur reste en poste ou encore, qu’un autre professionnel juridique le rencontre et l’impressionne davantage par la présentation de ses compétences et de ses services.

Pratiquée à petite échelle, cette approche permet au professionnel de concentrer en priorité sa démarche de développement d’affaires sur l’établissement de relations de confiance plutôt que de relations d’échanges de services.

Lorsqu’une personne rencontre de sérieux problèmes financiers, juridiques, humains, ou autres, elle fera le plus souvent appel à une personne de confiance, un ou une ami(e), son banquier, un collègue de la direction, son président ou autre, pour qu’on lui réfère le professionnel qui sera le mieux en mesure de l’aider.

Pratiquée à large échelle, cette approche a le désavantage avec le temps de traduire le travail d’un professionnel des services juridiques en simple commodité.

L’idée n’est pas ici d’éliminer complètement la pratique de références réciproques du portefeuille de démarchage de clientèle car l’établissement de partenariats multidisciplinaires, par exemple, est en soi une bonne chose pour quiconque a à cœur de bien servir sa clientèle sur tous les plans.

Il arrive aussi que certains clients se prêtent davantage à ce jeu d’échange de services. Mais une telle tactique mérite d’être utilisée de façon intelligente et dans une faible proportion d’une stratégie globale de développement de clientèle.

Bio

Auteure, conseillère stratégique et conférencière, Denyse Thiffault est une gestionnaire qui compte plus de vingt ans d’expérience dans les domaines de l’administration générale, du marketing et du développement d’affaires, et des communications corporatives et affaires publiques, au sein d’organisations d’envergure nationale et internationale. Elle occupe actuellement la direction du marketing, du développement d’affaires et des communications au sein du cabinet d’avocats Langlois Kronström Desjardins. Elle est l’auteure de « Marketing, communication et développement d’affaires en milieu juridique » publié aux Éditions Yvon Blais (Thomson Carlswell). Des passages de cette chronique s’inspirent de son ouvrage.
9055

5 commentaires

  1. Anonyme
    Anonyme
    il y a 13 ans
    INDECENT
    Madame, franchement vous afficher en public en peignoir.
    Enfin, rhabillez-vous!

  2. Anonyme
    Anonyme
    il y a 13 ans
    Photo
    Je suis d'accord qu'elle devrait changer sa photo.

    On dirait une fleuriste !

  3. Anonyme
    Anonyme
    il y a 13 ans
    Re : INDECENT
    C'est peut-être ça son marketing gagnant.

    > Madame, franchement vous afficher en public en peignoir.
    > Enfin, rhabillez-vous!

  4. Anonyme
    Anonyme
    il y a 13 ans
    Ses yeux
    La ferme tout ceux plus haut.

    Quelles pairs de yeux qu'elle est dotée cette Denise. GRRRR

  5. Brubo Nez
    Brubo Nez
    il y a 13 ans
    Brubo Nez
    Mais c'est quoi votre problème avec l'indécence, pour l'amour du bon dieu ? Salut, Brubo Nez.

Annuler
Remarque

Votre commentaire doit être approuvé par un modérateur avant d’être affiché.

NETiquette sur les commentaires

Les commentaires sont les bienvenus sur le site. Ils sont validés par la Rédaction avant d’être publiés et exclus s’ils présentent un caractère injurieux, raciste ou diffamatoire. Si malgré cette politique de modération, un commentaire publié sur le site vous dérange, prenez immédiatement contact par courriel (info@droit-inc.com) avec la Rédaction. Si votre demande apparait légitime, le commentaire sera retiré sur le champ. Vous pouvez également utiliser l’espace dédié aux commentaires pour publier, dans les mêmes conditions de validation, un droit de réponse.

Bien à vous,

La Rédaction de Droit-inc.com

PLUS

Articles similaires