Vins
À l’assaut des meilleurs vins du Rhône
David Santerre
2014-01-18 16:00:00
Notre chroniqueur vous conseille cette semaine plusieurs grands vins du Rhône et les blancs sont à l’honneur. Découvrez ses recommandations pour tous les budgets...
Certains d’entre vous êtes possiblement déjà membres de ces services haut de gamme et avez reçu l’alléchant catalogue mettant en vedette de grands vins du Rhône.
Pour ceux qui en sont à leur première fois, vous pouvez vous inscrire ici.
Pour visionner tous les produits disponibles, vous pouvez feuilleter le catalogue en ligne ici.
Passons aux vins!
C’est probablement le plus intéressant courrier vinicole depuis celui des bourgognes 2010.
On y trouve des produits du Rhône méridional, Châteauneuf-du-Pape, Vacqueyras et Gigondas, généralement dominés en rouge par le grenache, et septentrional, Côte-Rôtie, Hermitage et Saint-Joseph ou la syrah, pure, florale, poivrée, est reine.
Mais vous savez quoi? Je vous incite à jeter votre dévolu, outre quelques rouges, sur des blancs. On boit peu, et connaît trop peu, les blancs du Rhône.
Souvent issus de marsanne, de roussanne, ou de viognier, à Condrieu surtout, et de clairette à Châteauneuf, ces blancs sont souvent riches, puissants, très minéraux, affichant un beau fruit sans exagérer dans le boisé.
J’irais donc voir du côté du Crozes-Hermitage blanc d’Alain Graillot, un excellent producteur travaillant en biodynamie. À 30$, c’est un des vins les plus abordables du lot.
J’ai aussi un œil, parmi les quelques Condrieu, sur «le Grand Vallon» 2011 de François Villard, riche, onctueux, épicé, floral et au fruité exotique, tout en étant doté d’une belle fraîcheur. Pour les plats exotiques, aigres doux, les poissons gras accompagnés de salsa fruitée.
Au sud, j’irais voir du côté d’Éric Texier, un vigneron travaillant de façon à peu près naturelle, sans ajout de levures lors de ses fermentations, et en utilisant peu ou pas de souffre. Les vins de cet ancien ingénieur nucléaire qui s’est un peu révolté contre le système pour faire ses vins singuliers sont des modèles d’authenticité, de raffinement, à défaut de muscle. Je n’ai jamais goûté son Châteauneuf-du-Pape blanc, mais en revanche, j’ai goûté certains de ses produits, comme le singulier Brézème dans le nord du Rhône, et je n’ai jamais été déçu.
En rouge, l’offre est beaucoup plus abondante. Il y a beaucoup de jolis produits et je peine à en cibler deux ou trois seulement.
Je vous dirai cependant ceci: si vos moyens sont illimités, le vin le plus onéreux du catalogue, à 315 $, est une pure splendeur. J’ai goûté l’été dernier au Châteauneuf-du-Pape Hommage à Jacques Perrin 2000, du Château de Beaucastel, en compagnie du petit fils de l’homme, Thomas.
C’était le 2000. Je ne crois pas avoir souvent bu de vins, dans cette gamme de prix, valant selon moi, chaque dollar qu’on y a investi.
Il s’agit d’une cuvée produite dans les meilleures années, dominée par de très vieilles vignes de mourvèdre plantées par Jacques Perrin. Dans une autre publication, j’en avais dit ceci: «le nez est très animal. Ça sent le gibier frais au retour de la chasse. Le cuir. L’olive noire. La figue confite. La torréfaction. Les épices. La bouche est opulente, chargée de cassis et de cerise noire, d’herbes provençales. C’est très minéral. La matière est épaisse, on se surprend presque à vouloir mastiquer ce vin ! Mais les tannins sont aussi soyeux, sans rugosité. Et que dire de la longueur en bouche… Un colosse raffiné, bâti pour la longue garde.»
Dans ce Courrier vinicole, c’est le 2010 qui est à vendre. Pour boire dans longtemps donc, lors d’une très grande occasion, une retraite, une victoire importante, une naissance, ou par pur délit d’hédonisme.
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