Les avocats poursuivent aussi
Emeline Magnier
2014-10-20 11:15:00
Après les membres du personnel de soutien, plusieurs anciens avocats de Heenan Blaikie ont déposé un recours contre le cabinet pour lequel ils travaillent avant sa dissolution...
Marcelo Sarkis, un agent de brevet réclame un million de dollars pour congédiement injustifié et une associée sans participation, Rhonda Levy, prétend que le cabinet lui doit plus de 100 000 dollars, rapporte The Globe and Mail.
Et ce n'est pas tout, George Wesley Roberts, un professionnel de l'industrie minière qui a travaillé pour la branche conseil de Heenan - Heenan Blaikie Global Advisors- a logé un recours en dommages et intérêts pour 250 000 dollars, comprenant des salaires, indemnités et congés payés.
William Stearns Vaughan, avocat spécialisé en droit des mines qui avait intégré Heenan Blaikie en 2012 avec une rémunération annuelle de 600 000 dollars, attendrait encore de recevoir 65 000 dollars en salaires et primes.
Dans leur recours, ces deux avocats indiquent que les associés seniors du cabinet leur ont demandé de continuer de travailler après que la dissolution ait été votée et qu'ils n'ont pas été rémunérés pour les services rendus.
De son côté, Heenan Blaikie nie ces allégations. Le cabinet reconnaît que sa branche conseil doit environ 50 000 dollars à Me Roberts mais prétend qu'elle est insolvable et ne peut honorer les paiements. Quant au cas de Me Vaughan, Heenan affirme qu'il était associé et non salarié et qu'il n'a donc pas droit aux sommes réclamées.
« Heenan Blaikie n'aura pas de bénéfice à distribuer aux associés pour 2014 et subira des pertes importantes dont l'ampleur reste encore à déterminer » peut-on lire dans sa défense.
Norman Bacal, l'ancien associé directeur de Toronto, et l'avocat représentant Heenan Blaikie dans le cadre de ces recours ont refusé de commenter.
Le cabinet a pour sa part entrepris des recours contre d’anciens clients pour des factures d'honoraires qui seraient impayées. Parmi eux, figurerait Conrad Black qui serait redevable de plus de 400 000 dollars pour des services rendus en 2011 et 2012, un montant considéré exagéré par le magnat de la presse.
Devant ce lot de recours judiciaires, les anciens associés du cabinet attendent que le comité chargé de gérer la liquidation fasse le bilan des actifs et passifs de la firme afin de déterminer s'ils reverront la couleur des centaines de milliers de dollars qu'ils y ont investi.
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