À l’assaut du marché québécois
Hélène Roulot-ganzmann
2019-09-11 14:30:00
« Ça nous est apparu tout naturel puisque la majorité des avocats sont en réalité des avocates, et que 70 % des futurs gradués sont des femmes. Notre but étant de rejoindre le plus grand nombre de professionnels travaillant dans la sphère juridique, il est logique de nous adresser directement à toutes et tous », indique Marc Roussin, qui vient d’être nommé Vice-président pour le Québec.
Un trésor caché
La Financière des avocates et avocat est une marque de commerce appartenant à l’Association d’assurances du Barreau canadien (AABA), fondée il y a près de 40 ans dans le but d’offrir aux juristes (avocats et notaires), à leur famille et aux employés de leurs cabinets, des produits d’assurance (vie, santé, habitation, automobile et voyage) et de placement. Son conseil d’administration est entièrement composé d’avocats et de notaires.
« Nous ne nous contentons pas d’approuver un produit, insiste le V.P. Nous faisons appel à des experts en assurance et en placement qui, avec l'aide d'actuaires, aident à concevoir, évaluer et gérer les solutions d'assurance et de placement offertes pour garantir des solutions de qualité au prix le plus bas possible. »
Moins bien implantée ici qu’ailleurs au Canada, l’organisme, qui est à but non lucratif, a décidé de mettre la priorité sur le Québec et se donne cinq ans pour doubler ses parts de marché dans la province. M. Roussin a une stratégie...
« Le Québec compte 27 000 avocats environ et près de 5 000 notaires, rappelle le vice-président. Si on ajoute à cela, les familles et les employés, nous avons un bassin de 100 000 membres potentiels, qui pourrait profiter de nos services. Nos parts de marché sont relativement basses ici. Les professionnels nous connaissent peu. Nous sommes une sorte de trésor caché. Il faut que ça change et c’est que nous allons nous employer à faire. »
Nommé à ce poste au mois de juin dernier, Marc Roussin œuvre dans l’industrie des services financiers depuis de longues années. Il a notamment été Président de SSQ, cabinet de services financiers et vice-président marketing chez Croix Bleue et TD Assurance.
« Aujourd’hui, je ne suis plus au service d’un assureur mais bien de la communauté juridique, fait-il valoir. En tant que société à but non lucratif, nous mesurons notre succès par la satisfaction de nos clients, non par les dollars. »
50 % des Québécois sous-assurés
La Financière des avocates et avocats (Lawyers Financial dans le Canada anglophone) compte aujourd’hui plus de 30 000 membres au Canada. Des individus mais également des cabinets, auxquels l’organisme propose des fonds de pension et des régimes de placements collectifs clé en main, ainsi que du conseil et des services de planification financière.
« Les Canadiens en général sont très mal protégés, affirme M. Roussin. Une étude de 2018 révèle que 40 % des 25-40 ans n’a pas d’assurance-vie, que 23 % de la population n’a rien préparé en terme de succession et 16 % n’a même pas d’assurance pour couvrir son risque hypothécaire. 50 % des Québécois seraient sous-assurés et rien n’indique que les avocats fassent mieux que la moyenne. Nombre d’entre eux ont sans doute une assurance-vie, au travers notamment de leur assurance collective. Mais celle-ci répond-elle bien à leurs besoins ? »
Des besoins qui peuvent d’ailleurs être très différents d’un avocat à l’autre tant la communauté juridique n’a rien d’homogène. Les produits proposés par la Financière répondent ainsi aux plus grands besoins d’un profil médian, tout en s’ajustant à chaque client.
Dans les prochaines semaines, les cabinets juridiques et les professionnels du milieu vont donc être la cible d’une campagne massive tant au téléphone que par courriel et courrier postal.
« Nous insistons sur le fait qu’il est primordial de rencontrer un conseiller tous les deux ans pour faire l’analyse de ses besoins, conclut Marc Roussin. Nous mettons en place une ligne téléphonique unique permettant d’avoir un accès direct à un conseiller indépendant susceptible de passer en revue le portefeuille de placements et d’assurances de chacun et de proposer, le cas échéant, des produits plus adaptés et plus performants. »