Quelles sont les conditions des avocates au Canada ?

Le 12 novembre prochain, la division Québec de l'Association du Barreau Canadien (ABC-Québec) dispense une formation intitulée : Vingt ans après le Rapport Wilson portant sur la condition des avocates au Canada, où en sommes-nous ? Quelles sont les perspectives d'avenir ?

Organisée sous forme de déjeuner-causerie, elle sera présidée par Me Claire Brassard, présidente de la section Forum des femmes de l'association, et associée chez Cain Lamarre Casgrain Wells.

« Nous sommes à la croisée des chemins : les femmes sont de plus en plus nombreuses dans la profession, les filles sont majoritaires dans les facultés de droit et pourtant, nous sommes sous-représentées dans les forums de décisions », commente Me Brassard.

Elle indique que les conclusions du rapport rédigé il y a plus de vingt ans par l'ancienne juge de la Cour suprême Bertha Wilson sur les conditions de travail des femmes avocates au Canada ne sont pas si éloignées du diagnostic posé par le Projet Justicia, un partenariat entre le Barreau du Québec et des cabinets lancé en 2011. « Les recommandations sont presque les mêmes, avec un peu plus de mordant toutefois », ajoute l'avocate.

Six intervenantes participeront à la conférence : Me Fiona Kay, professeure à la Queen's University reviendra sur le rapport Wilson et les moyens envisagés à l’époque pour améliorer la situation des femmes dans la profession ; Me Fanie Pelletier, conseillère au Barreau du Québec attitrée au programme Justicia, évoquera les pistes de solutions proposées par ce programme ; Aurélie Lantôt, étudiante en droit, témoignera des aspirations de celles qui deviendront demain des professionnelles du droit.

Trois avocates occupant des postes importants - Me Stella Leney, directrice principale Environnement et affaires corporatives chez Hydro Québec, Me Danielle Ferron, associée responsable du groupe litige chez Langlois Kronström Desjardins, et Me Stéphanie Leclaire, vice-présidente affaires juridiques à Produits Forestiers Résolu - viendront présenter leur parcours, expériences et leur analyse de la situation.

« La loi du nombre finit toujours par s'imposer avec le temps, mais il faut parfois que des mesures coercitives soient envisagées », souligne Me Brassard.

D'une durée de trois heures, une demande a été déposée pour obtenir la reconnaissance de la formation par le Barreau du Québec. Pour plus de renseignements et pour vous inscrire, cliquez ici.