Intel-PasswordBox : les avocats sur le coup
Emeline Magnier
2014-12-05 11:15:00
Le montant de la transaction n’a pas été dévoilé. PasswordBox est une société privée qui a soulevé l’intérêt de plusieurs investisseurs ; un patron Facebook a d'ailleurs investi à titre personnel dans l’entreprise montréalaise.
C’est le cabinet Osler à Montréal qui est intervenu pour PasswordBox avec une équipe composée de Mes Shahir Guindi, associé directeur, Chima Ubani, Alexandre Martin, Ziyi Shi (droit des affaires) et de Mes Mark Brender, associé, et Alain Fournier, associé (droit fiscal)
Intel a été représenté par le cabinet Gibson Dunn et son bureau de Palo Alto en Californie.
Fondée en 2011 par l’entrepreneur québécois Daniel Robichaud, pour aider les utilisateurs à se souvenir de leurs mots de passe, PasswordBox a développé un générateur de mots de passe complexes, fournissant aux utilisateurs une protection de niveau militaire pour leurs renseignements offerte sur iOS, Android et PC.
« Notre technologie archive vos mots de passe et les place dans un espace comparable à un coffret de sécurité. Avec l’arrivée progressive de la connexion avec l’empreinte digitale, nous voulons être le pont entre votre identité et l’écran », avait exprimé Daniel Robichaud, lors d’une entrevue accordée à Argent en janvier dernier.
Depuis son lancement, le logiciel a été téléchargé plus de 14 millions de fois sur internet. On rêve d’atteindre un milliard d’usagers d’ici 10 ans.
M. Robichaud dit avoir été approché par d’autres grandes entreprises, mais il a choisi Intel parce que « la société croyait en Montréal ». D’ailleurs, PasswordBox est dans un mode d’embauche accéléré, alors qu’elle espère doubler son effectif actuel de 44 employés d’ici un à deux mois.
« La seule chose qui nous retient pour ne pas progresser rapidement, c’est le nombre de candidatures qu’on reçoit », a fait valoir l’entrepreneur, qui est en à sa septième entreprise.
Le ministre de l’Économie Jacques Daoust, qui était présent à l’annonce, ne s’inquiète pas outre mesure de la vente de la société québécoise à la géante Intel. «Certaines entreprises étrangères grandissent bien chez nous», a-t-il souligné, ajoutant qu’il n’était pas dans le rôle de l’État d’intervenir dans toutes les prises de contrôle.
- Avec QMI