Avocate et gestionnaire
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Céline Gobert
2012-03-21 08:30:00
Si Me Vanessa Deschênes a rejoint cette firme de consultants lancée en 2009, c’est parce que l’aspect gestion manquait à sa carrière d’avocate.
![Vanessa Deschênes rejoint Landry et associés](https://gvm.nyc3.digitaloceanspaces.com/store/uploads/public/di/article/7235__me_vanessa_deschenes-200x200.jpg)
« Avec les années, je me suis rendu compte que les aspects management et gestion manquaient. Ici je pratique les deux, le droit et la gestion. Et j’ai le meilleur des deux mondes; je crois beaucoup qu’avec le droit "isolé", nous n’avons pas tous les morceaux du puzzle », explique-t-elle.
Selon l’avocate, pour bien conseiller le client, les finances et le marketing doivent être pris en compte.
« Je suis de celle qui croit que, pour donner de bons conseils à un client, je dois non seulement regarder la sphère juridique, mais également analyser les autres facettes de ses affaires comme les finances et le marketing pour voir s'ils n’ont pas une influence quelconque sur l'opinion juridique que je peux rendre. En théorie, le droit peut me donner une réponse, mais en pratique le côté financier, par exemple, pourrait m'empêcher d'aller de l'avant. »
En décembre 2011, elle quitte alors Sodavex.
« Cela ne correspondait pas tout à fait à mes attentes, je souhaitais quelque chose de plus créatif, avec plus de gestion, chose que je retrouve ici chez Landry et associés. Ils me permettent de joindre mes deux passions, soit le droit et la gestion, tout en me permettant de développer ma pratique et de m'amener de nouveaux défis comme l'enseignement. »
Une belle aubaine
Les clients de la firme, et donc ses clients, sont en grande majorité des entreprises. La firme répond à des appels d’offre de grandes entreprises.
C’est d’ailleurs avec ce dernier qu’elle travaille aujourd’hui. Avec ce mandat qui lui a été confié, son travail diffère de celui d’un avocat en pratique privée.
« Chez Desjardins, en tant que consultante, je suis sur place, contrairement à un avocat qui travaille de son bureau. »
Ainsi, se trouve-t-elle au sein du département des technologies de l’information où elle vérifie les conformités réglementaires, en étroite collaboration avec les gestionnaires et les directeurs.
La firme, elle, est amenée à grossir selon l’avocate. D’ores et déjà, ils envisagent de développer la dimension de la gestion des risques environnementaux, en ajoutant un service complémentaire.
Pour cette (future) titulaire d’un MBA en gestion des entreprises avec mineure en commerce international et environnemental, c’est une aubaine. Il ne lui reste qu’un cours, qu’elle terminera cet été.
L’environnement est un domaine qui d’ailleurs la passionne puisqu’elle a même effectué un séjour de plusieurs mois en Norvège dans le cadre de ses études, « un pays avant-gardiste dans le domaine », dit-elle.
« Nous sommes toujours à l'affut d,embaucher des professionnels compétents », confie-t-elle.
Un message à faire passer
En plus de son mandat chez Desjardins, l’avocate analyse également les contrats effectués avec d’autres clients. Par exemple, elle vient tout juste de réviser un accord de non divulgation.
Aussi, à 28 ans, elle vient d’être approchée pour enseigner.
« L’enseignement m’a toujours intéressé », dit-elle, ravie de voir se présenter une telle opportunité à « un si jeune âge ».
Cours à la Polytechnique de Montréal, conférences à l’Université Sherbrooke, collaborations avec HEC, l’avenir semble définitivement plein de promesses.
« Ce que je voudrais faire passer comme message, c'est qu'il est possible de trouver sa place en tant qu'avocate ailleurs que dans les cabinets privés ou les contentieux d'entreprise. »