Cinq questions à Me Paul Martin... l’écrivain

1) Comment est née l’idée d’écrire un livre ?

Tout est parti d’un simple article que je devais écrire sur la résolution de conflits. J’ai commencé à écrire et ça ne s’arrêtait pas. J’ai décidé d’aller jusqu’au bout et de soumettre le résultat à des éditeurs. J’avais auparavant complété une formation de médiateur à la fois au Barreau et au programme de la Harvard Law School. Là, ce fut une expérience professionnelle et humaine incroyable. Nous étions un groupe de trente personnes, il y avait des personnes et des sommités venues du monde entier. J’ai attendu deux ans sur liste d’attente avant d’intégrer le programme mais cela en valait la peine !

2) Ce n’était pas trop dur de cumuler vos fonctions d’avocat avec celle d’écrivain ?

L’écriture du livre m’a pris plusieurs années. Je ne l’ai pas écrit d’un trait, cela n’a donc pas été trop exigeant même si je travaillais tôt le matin et les week-ends. C’était un plaisir de le faire même si c’était extrêmement long. Vous savez, un auteur a dit « L’écriture, c’est de la réécriture », et j’en ai vu tout l’impact. Le livre m’a demandé beaucoup de réécritures, d’abord par soi-même et, ensuite, de soi-même avec tout le travail demandé par l’éditeur par la suite.

3) De quoi parle votre livre ?

Je préconise la résolution de conflits par les parties elles-mêmes ou par la médiation et non pas leur règlement devant les tribunaux. Pour tous les avantages que cela représente : il s’agit d’un processus plus court, qui coûte moins cher, c’est privé et confidentiel, les parties gardent le contrôle, etc. C'est une approche qui permet l’accès à des solutions créatives que les lois n’offrent pas, des solutions personnalisées, le contraire des remèdes judiciaires et juridiques.

4) En quoi il pourrait être utile aux avocats ?

C’est un livre grand public, il n’a pas été rédigé pour la profession, loin de là. Il peut être utile en affaires, au travail, en couple, en famille. La base de la résolution de conflits est la même d’une sphère à l’autre et peut s’appliquer à tous types de conflits.

Toutefois, les avocats ouverts d’esprit et qui ont à cœur les intérêts de leurs clients y trouveront la préconisation d’une méthode, sans recours aux tribunaux, qui peut leur être d’une grande utilité.



5) Vous reversez 10% des bénéfices de la vente de votre livre à une association. Pouvez-vous nous en dire plus ? Pourquoi cela vous tenait-il à cœur ?

Il s’agit de la Fondation Rêves d’enfants qui exauce les derniers vœux d’enfants malades en phase terminale. Pour moi, il s’agit d’une magnifique et belle cause. Depuis le lancement de cette fondation, ce sont 20 000 vœux d’enfants qui ont été exaucés, dont 6000 au Québec.

Beaucoup de causes me tiennent à cœur et je suis impliqué dans plusieurs causes humanitaires mais pour ce livre, il me fallait faire un choix. Et, pour moi, il n’y a pas pire injustice au monde qu’un enfant malade.

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