Tête-à-tête avec le nouveau boss de TCJ à Montréal

Changement de taille au bureau montréalais de TCJ. En ce début d’année 2025, le cabinet vient de nommer Guillaume Lapierre en tant qu’associé-directeur.

Il succède à Douglas W. Clarke qui aura assuré ce rôle tout au long de l’année 2024.

« Fort d’une expérience riche et variée, Guillaume se distingue par son leadership rassembleur, son engagement et sa connaissance du marché des affaires montréalais », mentionne le cabinet.

Près de sept ans après son arrivée chez TCJ, Guillaume Lapierre s’apprête à vivre un véritable tournant dans sa carrière. Droit-inc a discuté avec lui afin de mieux comprendre les défis qui l’attendent.

Vous venez d’être nommé associé-directeur du bureau de Montréal. Qu’est-ce qui vous a motivé à vous lancer dans un tel défi?

Le bureau est en pleine croissance et j’avais très envie d’y contribuer. Mon objectif est vraiment de poursuivre la cohésion avec nos équipes internes et participer à la gestion quotidienne des opérations.

Comme dans tous les cabinets, parmi les enjeux, il y a le défi de la croissance, on veut aussi élargir nos pôles d’expertise et travailler sur la rétention des bons talents.

Y a-t-il des domaines de pratique à surveiller plus particulièrement? Où est-ce que ça bouge?

Assurément, la protection des renseignements personnels est un secteur qui est beaucoup demandé. Le secteur en droit du travail est également extrêmement sollicité avec ce qu'on voit dans l'économie actuelle. Les employeurs, plus que jamais, se posent des questions.

On attend de voir ce qui va se produire avec toute la mouvance et la situation économique aux États-Unis qui aura naturellement un impact sur nos clients. Évidemment, nous, par la force des choses, on va être impactés. J'imagine que tout ça va donner lieu à des réorganisations, certains litiges vont naître de ça. On risque d'être occupés d'une façon un peu différente dans les prochaines années.

Vous avez une expertise toute particulière en droit des affaires. Comment TCJ se distingue de la concurrence dans ce domaine? Quelle est votre approche?

Notre approche est très entrepreneuriale dans la mesure où on est nous-mêmes des entrepreneurs qui avons investi dans d'autres filiales et dans d'autres organisations.

On axe notre pratique sur les besoins commerciaux de nos clients, pas seulement ceux juridiques. Il y a vraiment cette volonté de se mettre dans la posture de nos clients pour mieux comprendre leurs réalités.

Quel type de clientèle fait appel à vous?

On a une forte concentration de clientèle style PME et on a, de plus en plus, des grandes entreprises qui vont faire appel à nos services. On a aussi, à travers nos réseaux internationaux, des entreprises étrangères qui ont besoin de venir établir des filiales ici au Québec et qui vont faire appel à nos services.

Pour en revenir à votre rôle, quel nouveau souffle aimeriez-vous apporter au bureau montréalais?

J'espère pouvoir apporter ma créativité, mon ambition et mon énergie. Évidemment, j'espère que notre positionnement et la continuité de notre déploiement dans la métropole va faire en sorte qu'on va capter les meilleurs talents et attirer de nouveaux clients. C'est vraiment mon ambition pour les prochaines années.

Vous avez un intérêt prononcé pour l'enseignement, vous êtes notamment professeur en droit des affaires à l’École du Barreau. D’où vous vient ce goût pour le mentorat?

Je dis souvent que je n'ai jamais quitté l'université et que l’université ne m'a jamais quitté. J’aime ce lien privilégié qu'on a avec la relève. L’idée de pouvoir transférer des connaissances, voir les enjeux contemporains du droit et discuter en temps réel de leurs préoccupations, c’est vraiment intéressant. On est là pour les orienter et tracer leur trajectoire.

Est-ce que c’est quelque chose que vous comptez mettre en pratique en tant qu'associé-directeur?

Je pense qu'il faut juste qu'on continue dans la lignée de mes prédécesseurs. Le cabinet a mis en place de très beaux programmes pour les jeunes. Il y a déjà un support qui est très présent à leur égard au sein du cabinet.

La relève semble très importante pour vous… Avec un peu de recul, quel regard portez-vous sur votre carrière en tant que jeune avocat ?

Je suis très fier du réseau que j'ai créé autour de moi. Que ce soit mes clients ou mes partenaires, toutes ces personnes qui m’ont suivi au fil des années…ça a beaucoup d’importance. Le plus grand gage de remerciement que je peux avoir, c’est la clientèle qui m'a fait confiance.

Finalement, quel est le secret pour fidéliser sa clientèle? Quels conseils donneriez-vous justement à la relève?

La proximité, c’est vraiment essentiel. Il faut que les clients se sentent toujours écoutés. De mon côté, je pense que la force de mon écoute m'a grandement aidé tout au long de mon parcours.

Il faut aussi connaître les limites de sa compétence et ne pas hésiter à se référer à des personnes qui ont une expertise plus aiguisée.

Parlons un peu du futur… Quels sont vos objectifs et vos aspirations pour les années à venir?

J’aimerais que TCJ se positionne comme un joueur majeur sur la métropole. Je veux que lorsqu'une entreprise s’installe ici à Montréal, elle pense à TCJ. J’aimerais aussi que le cabinet soit un lieu pour parfaire ses connaissances et avoir un très bon équilibre entre la vie familiale et la vie professionnelle.