Action collective contre des commerçants de café
Marie-Ève Buisson
2025-01-08 10:15:41
L’avocat Joey Zukran du cabinet LPC a déposé une action collective contre Tim Hortons, Second Cup et Starbuck.
Cette action collective dénonce la manière « abusive » dont Starbucks, Second Cup et Tim Hortons facturent les substituts non laitiers aux consommateurs.
Environ 44 % des Canadiens sont intolérants au lactose, selon un recensement documenté par le Journal of the Canadian Association of Gastroenterology
L'intolérance au lactose est définie comme « un trouble digestif de malabsorption qui empêche de digérer correctement les produits laitiers ».
Pendant des années, Starbucks, Second Cup et Tim Hortons auraient exploité les prix des consommateurs qui demandaient des substituts non laitiers soit pour des raisons médicales (telles que l'intolérance au lactose), ou pour d'autres raisons de santé, personnelles, sociales ou environnementales.
En traitant les substituts sans produits laitiers comme des « extras » plutôt que comme des remplacements, Starbucks, Second Cup et Tim Hortons facturent des frais supplémentaires de 0,80 $ plus taxes (Starbucks et Second Cup) et 0,50 $ plus taxes (Tim Hortons) pour des substituts sans produits laitiers qui leur coûteraient au maximum une fraction de ce montant.
Les recherches préliminaires du requérant et de son avocat démontrent que le coût des
substituts non laitiers (tels que le lait d'amande, de soja, d'avoine ou de coco) au niveau de la vente au détail n'est pas plus cher que le lait ordinaire et que le lait de coco.
Par exemple, le lait de soja, le lait d'amande et le lait de coco se vendent 0,21 $ les 100 ml
et le lait d'avoine se vend 0,23 $ par 100 ml, alors que le lait Québon (la marque de lait la moins chère) se vend 0,23 $ par 100 ml.
Les membres du groupe sont: « Tous les consommateurs au Canada qui, depuis le 30 décembre 2021 (au 7 novembre 2024 pour Starbuck), ont été facturés pour un substitut non laitier lors de l'achat d'une boisson Starbucks, Tim Hortons ou Second Cup ».
Le requérant réclame donc aux commerçants de payer aux membres du groupe des dommages-intérêts compensatoires correspondant au total des montants facturés en tant que frais supplémentaires pour les substituts sans produits laitiers.