Un nouveau cours populaire à McGill?
Éric Martel
2018-12-19 14:10:00
Me Pierre St-Laurent, chargé de cours à l’Université, est convaincu que ce cours nommé « Traduction juridique : Droit des valeurs mobilières » deviendra rapidement populaire.
« En traduction juridique, les lois mobilières sont ce qu’il y a de plus payant. Dans les cabinets, le salaire dans ce domaine de traduction est certainement dans les six chiffres », assure-t-il à Droit-inc.
En effet, lorsqu’une entreprise souhaite faire une émission d’actions, elle doit émettre des prospectus. L’article 401 de la loi sur les valeurs mobilières prévoit que ceux-ci doivent être publiés en anglais et en français, d'où l’importance des juristes-traducteurs dans le domaine.
Toutefois, Me St-Laurent met en garde les étudiants les plus optimistes : même si un emploi dans ce champ d’expertise peut-être payant, les heures de travail n’y sont pas toujours agréables.
« Les actions sont émises lorsque le marché est favorable. Or, la traduction des prospectus peut se faire le soir, la fin de semaine et même en pleine nuit. »
En deux parties
La première partie de ce cours débutera en janvier, alors que les étudiants apprendront à effectuer la traduction juridique des valeurs mobilières du français vers l’anglais. Puis, la deuxième partie portera sur la traduction de l’anglais vers le français.
Totalisant 13 séances et trois crédits, le cours présentera les principaux règlements en valeurs mobilières en ce qui concerne les prospectus. Les étudiants apprendront également les réglementations entourant les valeurs mobilières.
« Lors de chaque cours, les étudiants recevront des extraits de prospectus qui devront être traduits avant la séance suivante. En classe, ces extraits seront analysés et décortiqués », explique le chargé de cours.
Ce dernier estime que le cours s’adresse particulièrement aux jeunes professionnels de milieux divers qui s’intéressent aux valeurs mobilières, dans lequel il baigne depuis 16 ans.
« Quand on oeuvre sur un prospectus, on obtient un aperçu de la vie d’une entreprise en analysant toutes les informations qu’elle souhaite donner au marché. C’est une perspective vraiment intéressante à avoir. »
De grands débouchés
En inaugurant son certificat en juin dernier, l’Université McGill est venue combler un besoin sous-estimé par un grand nombre d’acteurs juridiques, estime Me St-Laurent.
« Il y a des millions de mots à traduire chaque année au Canada. Pensez à tous les documents émis par les tribunaux, les cabinets et les entreprises… la demande en termes d’embauche est énorme dans ce domaine. »
Me(e)
il y a 6 ansMoi en tout cas j'adorerais suivre ce cours. Or, j'habite loin de Montréal. J'ai toujours eu en marge de ma pratique des contrats de traduction et je suis passionnée par la linguistique. Je ne me verrais toutefois pas traduire à temps plein. En effet, c'est vraiment épuisant pour le cerveau, surtout quand les contrats son volumineux et que les délais sont serrés.
Mr. Big
il y a 6 ansEst-ce que ces cours pourraient être offerts par correspondance à un moment donné?