Une avocate prend son envol en entreprise
Nicholas Teasdale
2011-07-20 14:15:00
« Quand j’étais aux études à l’université d’Ottawa, on commençait à parler beaucoup de ce qu’est un avocat à l’international. Ça commençait à vouloir dire quelque chose, avec les grands traités internationaux et les zones de libre-échange qui venaient de se créer. J’avais envie de dépasser les frontières », explique Me Brochu.
Après une maîtrise à la Sorbonne et un stage à Paris, dans le cabinet américain Skadden, Marie-Christine Brochu revient au Québec pour son stage chez Bélanger Sauvé, où elle restera finalement cinq ans à travailler en droit des affaires. Le saut vers l’IATA s’est fait tout naturellement. On lui a fait une offre qu’elle ne pouvait pas refuser et elle avait envie d’un nouveau défi dans un travail davantage relié à l’international.
Un client, une entreprise
« Je voulais essayer autre chose. Après quelques années à faire beaucoup de réseautage, ce que j’aime beaucoup par ailleurs, j’avais envie de me consacrer à un seul client, une seule entreprise, pour bien la connaître et avancer autrement. »
La façon de travailler en entreprise est assez différente de celle d’un cabinet. La hiérarchie est moins visible et la compréhension des décisions d’affaires est primordiale. Pour Me Brochu, la mission d’un avocat en entreprise, c’est avant tout de protéger la compagnie des risques juridiques possibles. Pour rester pertinent, par contre, il faut développer son sens des affaires :
« Si un gestionnaire vient me voir et me dit qu’il a besoin d’une structure juridique pour un projet, je dois trouver la meilleure solution possible. C’est la même chose s’il y a un problème avec un contrat. Tous les avocats devraient connaître les produits et les questions d’affaire de leurs clients, mais c’est encore plus vrai quand on travaille dans une entreprise, où les gestionnaires sont les clients, finalement. »
De la pratique internationale
Présentement en congé de maternité, la jeune avocate précise que son choix de changer de carrière n’a que peu à voir avec sa volonté d’avoir une famille.
« C’est un travail où il faut être très présent : quand il y a un contrat à conclure, c’est maintenant. Je ne pense pas avoir diminué mes heures en travaillant en entreprise, surtout que je faisais un programme de leadership après mes heures de travail. »
Elle a plutôt choisi de travailler en entreprise parce qu’au-delà du défi différent, l’IATA, lui permet d’atteindre son objectif d’avoir une pratique internationale. Elle se déplace dans des pays africains pour conclure des partenariats pour des cours d’aviation et négocie des contrats internationaux selon des lois étrangères… exactement le genre de travail qui l’intéressait à l’université.