Le tour du monde d’Alex Teijeira

Discuter avec Alex Teijeira, c’est faire le tour du monde.

Lui, qui s’avoue intéressé depuis toujours à tout ce qui a trait au magasinage et aux produits de consommation, n’est pas un conseiller juridique d’entreprise comme les autres.

Diplômé en marketing à l’Université de Sherbrooke, il n’a cessé depuis de voyager, se dessinant un CV au multiculturalisme impressionnant.

Barcelone, Singapour, la France, la Californie, l’Ontario, et aujourd’hui le Québec : Me Teijeira est un globe-trotter dans l’âme, qui a réussi à se bâtir tout à la fois une carrière exemplaire et un background culturel immense.

« Me promener internationalement au sein de diverses organisations m’a permis d’allier deux outils que j’ai décidé de développer pour ma carrière : le droit et l’administration », explique-t-il.

Pour ce trilingue passionné, tout commence à Toronto chez Scott Paper Limited (devenu depuis Kruger Products Limited). Ils n’ont pas de conseiller juridique, il construit le département juridique. Dès lors, il s’occupe entre autres des lois sur la concurrence, l’environnement, la propriété intellectuelle.

Un jour, on frappe à sa porte : « as-tu déjà pensé faire des ressources humaines ? », lui demande-t-on. Il n’y avait pas pensé ; en serait-il capable ? Motivé par le challenge, il accepte.

« Les ressources humaines permettent d’avoir beaucoup d’impact sur la qualité de vie de l’organisation », indique Me Teijeira.

Car d’emblée, c’est cela qui le séduit le plus : le développement d’une philosophie de travail singulière et positive, qui tire le meilleur de son environnement et de ses employés.

« Le but était de gérer et de créer un environnement de travail qui seyait aux employés, de soigner l’acquisition de talents, de développer la communication interne », dit-il.

Une double fonction qu’il juge tout aussi motivante… qu’enrichissante.

Début 2010, il déménage à nouveau. Direction Montréal. Un poste chez Pepsi Co.

« L’équipe était formidable, pleine de dynamisme. Nous travaillions essentiellement sur deux fronts : essayer de s’inspirer des initiatives RH new-yorkaises et torontoises, et assurer de superbes relations au sein de l’organisation, et avec les clients », dit-il.

Pour autant, il ne sacrifie pas sa vie personnelle, trouve le bon équilibre vie au travail/vie familiale, s’investit ailleurs, dans d’autres domaines (le triathlon par exemple).

« Il est extrêmement important d’avoir une bonne vie personnelle à côté, de voir ses amis, de maintenir une bonne balance. Pour moi, c’est une priorité. Je tiens cela de mes parents. »

La question nous brûle les lèvres : quelle est donc la recette de tant de succès ?

« Je pense qu’il faut travailler dur. Et toujours chercher à offrir de la valeur ajoutée à tout ce que l’on fait », explique Me Teijeira.

La boucle est bouclée

Aujourd’hui, il revient après huit semaines passées à Minneapolis pour apprendre les pratiques de la nouvelle organisation qu’il s’apprête à rejoindre : Target Canada, une grande chaîne de magasin de vente au détail.

Sa mission ? S’occuper des affaires juridiques, de l’emploi, soigner l’intégration culturelle à travers les programmes de l’organisation, offrir au Canada une expérience de magasinage de même qualité qu’aux USA, s’adapter aux différentes cultures canadiennes, aux diverses lois.

Une position qui lui permet de retrouver l’équipe torontoise de l’ACC, avec laquelle il a travaillé auparavant.

« L’ACC, c’est mon coup de cœur depuis plusieurs années. J’ai collaboré à l’écriture d’un petit manuel intitulé « 250 choses canadiennes que vous devriez savoir pour commencer votre carrière de Conseiller Juridique d’entreprise ». Ce fut formidable pour moi de m’impliquer avec eux », assure Me Teijeira.

Une position de nouveau axée sur cette diversité de tâches et de partenaires qu’il chérit tant.

« Vous savez, je suis espagnol, j’ai vécu au Mexique, je connais bien les particularismes culturels français, américains, asiatiques. Ce multiculturalisme me permet une certaine flexibilité, me donne l’occasion de créer des connexions facilement culturellement », explique-t-il.

Humainement ? « Oui, c’est cet aspect-là qui est vraiment essentiel », résume-t-il.