L’après #MeToo vu par les avocates
Valentin Allain
2018-11-06 13:15:00
Si l’on a pu voir les exemples à ne pas suivre, il faut maintenant essayer d’analyser ce qui a été mis en place en réaction à cet événement, à quoi ressemble l’environnement de travail après #MeToo et quelles leçons ont pu en tirer les cabinets pour proposer de nouvelles approches.
Deux avocates ont répondu à nos questions, l’ancienne présidente du Jeune Barreau de Montréal Me Sophie M. Rossi de Roy Bélanger Avocats et Me Julie Doré avocate associée chez BCF.
Droit-inc : Qu’est-ce qui a changé depuis MeToo ?
Me Rossi : J’ai constaté dans la communauté juridique que depuis le mouvement #MeToo, les gens sont davantage conscientisés sur le problème. Il y a une vraie tentative de prendre le sujet en main. Les discussions entre avocates ne sont pas forcément celles qui ont le plus changé, il y a surtout des avocats hommes qui ont véritablement pris conscience de ces problématiques.
Me Doré : Une plus grande vigilance, ouvrir la porte si quelqu’un est victime d’une situation où elle ne sent pas à l’aise avec des collègues ou avec des clients. C’est avec la prévention que l’on va éviter la majorité des cas.
Et au sein des cabinets ?
Me Rossi : Ce que je note, c’est que chez les employeurs on met à jour des politiques, où alors on en crée. Tout cela pour mettre à la disposition des employés des moyens de dénoncer les harcèlements sexuels et psychologiques.
Me Doré : Cela n’a pas nécessairement changé les relations entre collègues, au cabinet on a surtout augmenté notre vigilance. Nous avons une politique en place depuis très longtemps contre le harcèlement. Ça a été un bon prétexte pour faire de la pédagogie.
Quelles actions ont été prises ?
Me Doré : Ce sont des petites choses, des mesures concrètes, comme des personnes ressources qui limitent volontairement leur consommation d’alcool à la fête de Noël pour être disponibles. On a aussi créé dans la dernière année un comité parité et inclusion dans le cabinet.
Est-ce un mouvement qui peut se poursuivre ?
Me Doré : On a énormément l’appui de nos collègues masculins qu’ils soient jeunes ou non, eux aussi peuvent modifier la dynamique en étant à l’écoute. Si ce n’est pas un changement qui vient de toutes les personnes qui composent l’organisation, c’est très difficile. Il y a un certain empowerment en droit, en pratique privée, en faculté, si la tendance continue le marché sera dominé démographiquement par les femmes.
Me Rossi : Si l’on parle encore maintenant de MeToo, cela prouve que ce n’est pas un mouvement éphémère. Il faudra d’ailleurs du temps pour voir si les politiques mises en place aujourd’hui fonctionnent. Et si l’on regarde ce qui vient de se passer aux États-Unis avec l’affaire Kavanaugh, on peut constater que tout est loin d’être réglé.
LKJ
il y a 6 ansMe Rossi: "Affaire Kavanaugh loin d'être réglé".
Donc le mouvement MeToo, c'est pour accuser des vieux hommes de quelque chose qu'il auraient peut-être fait de peut-être tenter de coucher avec une fille dans un party l'été de leur 16 ans? Et ensuite ruiner leur vie?
La vérité c'est que le mouvement MeToo vise la destruction de la famille nucléaire et aucunement le bonheur ou la sécurité des femmes. C'est simplement une autre manifestation d'un féminisme revanchard visant à dénaturer la biologie.
AC
il y a 6 ansLKJ, vous êtes de mauvaise foi, vous êtes visiblement un vieux réactionnaire frustré de ne plus avoir tous les passe-droits du "bon vieux temps" et vous avez l'air d'être le genre de personne qui trouve correct de pogner les fesses et les seins des secrétaires aux partys de Noël "parce que vous leur donnez leur salaire toute l'année".
Si vous pensez que le mouvement me too vise la "destruction de la famille nucléaire", vous êtes extrêmement égocentrique; imaginer que la dénonciation d'agression sexuelles par des victimes vise la destruction de son petit status quo...
Urbain
il y a 6 ansBon je dois avouer que je ne vois pas trop le lien avec la famille nucléaire mais l'affaire Kavanaugh n'a rien à voir avec un patron qui "pogne les fesses et les seins des secrétaires aux partys de Noël". Dans le pire des cas on parle d'un ado de 16 ans complètement soûl qui a maladroitement essayé de coucher avec une fille.
Un des problèmes avec #metoo c'est que c'est en train de transformer tout commentaire, toute situation, toute pensée en agression sexuelle dès qu'il y a dénonciation, à tort ou à raison et, surtout, sans aucune nuance. Il y a un puritanisme malsain, excessif et vengeur qui ressort de tout ça.
CFF
il y a 6 ans>imaginer que la dénonciation d'agression sexuelles par des victimes vise la destruction de son petit status quo
Peut-être pourrions-nous demander une ordonnance de sauvegarde à l'encontre du mouvement #MeToo?
On pourrait le présenter dans le cadre d'une action collective au nom du genre masculin du Québec relativement à ce mouvement pour perte de jouissance de vie et troubles et inconvénients.
Maintenant, il ne reste qu'à définir le genre masculin. Peut-être pourrions-nous exiger à chacun des bénéficiaires de baisser ses pantalons et ses culottes afin de confirmer le tout, quoi qu'avec les définitions modernes, même pas certain qu'un tel exercice passerait.
CFF
il y a 6 ans>Et si l’on regarde ce qui vient de se passer aux États-Unis avec l’affaire Kavanaugh, on peut constater que tout est loin d’être réglé.
Tell me more.
Anonyme
il y a 6 ansMe Doré de BCF : Nous avons une politique en place depuis très longtemps contre le harcèlement.
Come on.
Urbain
il y a 6 ansQuand la poussière retombera, l'Histoire pourra retenir de #metoo une honte comparable aux chasses aux sorcières du XVIe siècle ou du McCarthisme.
Si tu es une vraie victime, tu prends ton courage à deux mains et tu vas dénoncer à la police, pour avoir un procès. Tu trouves le système criminel trop en faveur des accusés? Poursuit au civil. Trop cher ? Poursuit aux petites créances.
Pas 30 ans plus tard en criant au loup dans le villages mondial d'ignorants assoiffés de sang incapable de détecter une vérité d'un mensonge et qui adore le salissage.
Anonyme
il y a 6 ansÇa c'est drôle.