Champagne chez Osler !
Emeline Magnier
2014-11-28 11:15:00
Il ajoute que Me Suzanne Côté est la première femme membre du Barreau à accéder directement à la Cour suprême, ce qui n'est pas sans redoubler son sentiment de grande satisfaction.
Si Me Guindi avoue qu'au vu des capacités et de l'intelligence de son associée, il pouvait se douter qu'elle serait un jour nommée à la magistrature, il indique avoir été surpris d'apprendre qu'elle siégerait à la plus haute juridiction du pays. « Ça démontre sa force et son talent.»
Lui et quelques autres associés du cabinet ont été informés par Me Côté de l'appel reçu du Premier ministre la veille de l'annonce officielle, mercredi. « Suzanne est une excellente co-équipière et nous a informé tout de suite, mais nous n'avions pas le droit d'en parler », dit-il.
Très heureux pour celle qui quittera prochainement la tête du département litige du cabinet, Me Guindi indique qu'elle laissera derrière elle un grand vide mais que l'équipe ne manquera pas de se rallier. « Plusieurs associés sont prêts à prendre le relais et nous allons mettre une autre équipe sur les dossiers. Les clients sont très heureux de cette nouvelle. »
Arrivée au cabinet en 2010, Me Côté laissera aussi derrière elle une empreinte sur la feuille de route des avocats qui ont croisé son chemin, souligne l'associé directeur. « Elle a participé à l'apprentissage de nombreux collègues en matière de gestion des dossiers, d'intégrité et de discipline de travail. C'est un modèle pour tous les avocats.»
De New-York à Calgary, tous les avocats d'Osler ont célébré la nouvelle hier, une coupe de champagne à la main. « Je peux vous dire que les salles de conférence étaient pleines ! »
Me Côté est la deuxième associée du cabinet à être nommée à la Cour suprême. Bertha Wilson, appelée à siéger à la plus haute juridiction en 1982 après avoir été juge à la Cour d'appel de l'Ontario pendant sept ans, a été associée chez Osler à Toronto de 1959 à 1975. Elle a été la première femme nommée à la Cour suprême.
Jamais deux sans trois ? Un troisième associé du cabinet Osler pourrait-il bientôt rejoindre les rangs de la Cour suprême ? « Je ne sais pas, mais tout est possible ! », conclut Me Guindi.