Aide médicale à mourir: 4 mois de plus

Agence Qmi
2016-01-15 15:48:00

L’avocat a fait valoir qu’un nouveau Parlement s’était fait élire depuis que la Cour suprême a invalidé, le 6 février 2015, les articles du Code criminel interdisant l’euthanasie dans la cause Carter. Le tribunal avait alors du même coup suspendu sa décision pour un an, le temps de permettre à Ottawa de réécrire sa loi.
«La suspension de la prise d’effet de la déclaration d’invalidité est prorogée pour une période de quatre mois à compter de la date à laquelle il est prévu qu’elle prenne fin», peut-on lire dans la décision de vendredi.
Me Frater s’est aussi montré favorable à ce qu’une exemption de ce sursis soit accordée au Québec, afin que la loi provinciale sur l’aide médicale à mourir, entrée en vigueur en décembre dernier, puisse continuer à s’appliquer. L’avocat a insisté sur le fait que le Québec est le seul endroit où un «cadre détaillé» sur cet enjeu a été adopté.
«Quant aux art. 4 et 26 à 32 de la LCSFV, le Québec est soustrait à la prorogation de quatre mois, estiment les juges. Finalement, pour la durée de la période de suspension supplémentaire de quatre mois, nous accordons une exemption à ceux qui souhaitent exercer leurs droits, de sorte qu’ils pourront s’adresser à la cour supérieure de leur province ou territoire pour solliciter une ordonnance qui respecte les critères énoncés au par.»
Le gouvernement fédéral a constitué un comité formé de sénateurs et de députés chargés de se pencher sur la question et de présenter des recommandations d’ici le 26 février.