Cabinets: Seulement une avocate sur six est associée!
Jean-francois Parent
2017-03-13 11:30:00
C'est le taux moyen du nombre de femmes qui portent le titre d'associée au sein des cabinets qui souscrivent au projet Justicia.
Ce projet, une initiative du Barreau du Québec, « mise sur le partage d’expertise et d’idées pour développer et implanter au sein des cabinets participants les meilleures pratiques favorisant le recrutement et la rétention des avocates ».
Un gage de succès
Attention, ce n'est pas un décompte de la proportion de femmes parmi tous les avocats d'un cabinet, mais bien seulement de ceux et celles qui ont un contrat d'association. En clair, c'est donc seulement 15 % des avocates qui participent aux bénéfices, au capital et à la prise de décision dans les cabinets d'avocats qui se sont engagées à améliorer la représentation des femmes dans la profession.
Avoir accès à l'association est vu comme un important gage de succès au sein d'un cabinet. C'est la façon de participer à l'actionnariat de l'entreprise, et d'en gravir les échelons. L'association est souvent vue -et offerte - comme une récompense et un moyen de cimenter la loyauté des avocats envers la marque.
Parmi les cinq objectifs du projet Justicia, on retrouve celui de favoriser « l’accès au statut d’associé et les autres formes d’avancement pour les avocates », peut-on lire sur la page de présentation de Justicia.
Mieux quand c’est petit
Ainsi, on remarque que les deux champions de la diversité, Goudreau Gage Dubuc et Woods, sont de petites boutiques. Seule Goudreau cependant atteint presque la parité au chapitre des femmes ayant le statut d'associées.
Parmi les grands bureaux québécois, Langlois domine avec près de 30% d'associés féminins.
Au niveau national, BLG et Miller Thomson dominent.
Stikeman et McCarthy ont moins de 20% femmes associées.
Certains, comme BCF, sont à 10 %.
Pour la bâtonnière du Québec, Claudia P. Prémont, à qui nous avions soumis les données préliminaires, le constat est clair : « Il y a une certaine parité, avec par exemple les congés de maternité ou la sensibilité aux questions de conciliation travail-famille. Mais il reste encore beaucoup à faire pour avoir l'égalité! »
Méthodologie :
''À partir des données inscrites au Registre des entreprises du Québec, nous avons établi la proportion de femmes ayant le statut d'associé, par rapport à tous les associés d'un cabinet inscrit au REQ et participant au projet Justicia.''
''Notre analyse tient compte de tous les associés pratiquant au Canada.''
''* Certains associés, dans les grands cabinets notamment, sont des fiducies familiales ou des compagnies à numéro, neutres quant au genre (jusqu'à plus ou moins 2-3 % selon les cabinets). Nous les avons comptabilisé comme des associés masculins. Cela n'a pas d'impact significatif sur le grand total, mais pour certains cabinets, le nombre de femmes peut être plus élevé de 1.''
YG
il y a 7 ansNe devrait-on pas plutôt lire "Seulement un associé sur six est une avocate (femme)"?
Là, on semble plutôt dire qu'entre toutes les avocates, seulement une sur six est associée au sein de son cabinet...
Anonyme
il y a 7 ansIt is a good idea to promote the increased presence of women in the upper ranks of the legal profession, but it is particularly important to do so with the right numerical figures.
The numbers in this article, while obtained from a reliable source, do not tell the full story. Most of the numbers for the large, corporate law firms here are inflated because they take into account the Canadian offices of these firms located outside of Québec. (For instance, Gowling WLG surely does not have 422 partners in its Montréal office alone - this figure of 422 represents all partners across Canada.) If we looked at Québec only, the proportion of women partners at said firms might be better than it is Canada-wide, and it might be worse - it is impossible to know without actually completing the research.
Keep in mind that many of the large, international firms (e.g. Gowling WLG, Norton Rose, Dentons) have offices throughout the world as well that are left out of the Canada figures that appear in this article. You have included the figures for other Canadian provinces, even though the focus of the Barreau du Québec's Justicia Project is only on the Québec market. So on what grounds can we assert that the figures for a national firm's offices in Calgary, Alberta are relevant to the question of gender parity as regards the legal profession in Quebec yet the firm's figures for its international offices are not?
Second of all, the numbers that appear in this table include ALL partners irrespective of whether or not these partners participate in the firm's equity. Many (but not all) large, corporate law firms have more than one level of partner (typically equity and non-equity, but there are variations), yet this article equivocates between the two or more levels of partner by suggesting that "En clair, c'est donc seulement 15 % des avocates qui participent aux bénéfices" when in fact the figures for equity partners are much lower when we remove the figures for those who are not equity partners.
Marre
il y a 7 ansMarre de ces articles de femmes. On est en 2017, nous (les femmes) ont est plus que bien établie. Sacré nous patience avec cette distinctioN!
KD
il y a 7 ansBien pourquoi justement si l'on est en 2017, seulement une associée sur six est une femme...?
Anonyme
il y a 7 ansEt parmi ce faible pourcentage, combien sont associées participantes par opposition à non-participantes?
Anonyme
il y a 7 ansJe trouve traité qu'on consacre tant d'article sur la place des femmes dans les grandes formes mais presqu'aucune pour les minorités visibles. Près de 65% des étudiants en droit sont des femmes, les femmes se presque autant embauchés dans les grandes firmes et de nombreuses associations sont la pour aider leur inclusion. Cest comme si tout le spotlight est mis sur les femmes mais aucun n'est mis sur les minorités. Il n'y a presqu'aucune minorité au sein des gros cabinets(par chance on peut trouver une ou deux personne asiatique ou d'origine magrébienne mais aucun noir.
Anonyme
il y a 7 ansQuoique je suis d'accord avec les commentaires à l'effet que le titre devrait se lire "seulement un associé sur six est une femme", que le point de référence devrait être uniquement le Québec, ou encore que la distinction devrait être faite entre associés participants et non-participants, je trouve ces chiffres édifiants, puisque même les participants du projet Justicia n'atteignent que ces faibles pourcentages!
Il serait intéressant d'avoir la réaction des participants de Justicia à ces chiffres, qui malgré tout, sont globalement très bas. Ce projet Justicia a commencé en 2011... Bien beau d'adhérer aux principes, mais selon ces résultats, on a seulement 3 bureaux sur 21 (moins de 15%) dans le projets Justicia (débuté en 2011), qui dépassent la barre des 25% de femmes associées! Quand on sait que, depuis 2011, un avocat sur deux est une femme, et que ces bureaux sont ceux qui font l'effort de promotion, on se demande si notre profession évolue réellement vers les principes portés par ce projet...