Deux associés au parcours quasi similaire pour ce cabinet !
Camille Dufétel
2023-02-24 08:30:00
Tous deux ont intégré ce cabinet fort d’une trentaine de professionnels du droit, en mars 2014, après avoir passé plusieurs années au sein d’Heenan Blaikie LLP. Et tous deux ont étudié à l’Université de Montréal.
Des parcours qui se suivent… sans toutefois se ressembler tout à fait, même si les deux avocats ont un déroulé de carrière assez similaire quand on fait défiler celui-ci sur LinkedIn.
Me Daudelin se spécialise notamment en litige civil et commercial, en droit de la santé, en droit administratif et public et en droit de la protection des renseignements personnels.
Il travaille entre autres sur des dossiers de diffamation et de droit à la vie privée. Car, et c’est un point de divergence avec Me Rochon, l’avocat a travaillé pendant près de deux ans au sein de Radio-Canada entre 2016 et 2018 avant de revenir chez LCM Avocats inc., en janvier 2018.
Me Daudelin, qui a été chargé de cours à l’Université du Québec à Montréal, se spécialise aussi dans « les recours en injonction, les saisies avant jugement autres ordonnances spéciales ».
Valeurs mobilières et services financiers
Me Rochon travaille aussi et notamment en litige civil et commercial. Elle s’intéresse plus spécifiquement au domaine des valeurs mobilières et des services financiers.
Elle agit « pour des conseillers et des courtiers en valeurs mobilières en lien avec des questions de nature disciplinaire ou de responsabilité civile et professionnelle, tant devant les tribunaux de droit commun que devant les tribunaux spécialisés, les instances disciplinaires ou dans le cadre d’enquêtes par les ordres professionnels ou organismes de réglementation ».
« Avec le temps, j’ai développé une expertise de manière générale en éthique et conformité », précise cette Barreau 2012 qui a obtenu un baccalauréat en droit avec mention d’excellence de l’Université de Montréal et a aussi obtenu une maîtrise en gouvernance d’entreprise et valeurs mobilières à la Queen’s University.
Celle qui se penche particulièrement sur les questions de gouvernance assiste par exemple des organismes publics assujettis à la Loi sur les contrats des organismes publics pour revoir « leurs pratiques contractuelles, leur gouvernance interne », mais aussi « leur gestion des risques ».
Évolution naturelle
Les nouvelles responsabilités des deux associés s’inscrivent en quelque sorte dans la suite logique de leur parcours au sein de LCM Avocats inc.
« C’est aussi l’évolution de notre rôle dans les dossiers, ajoute Me Rochon. On prend de l’expérience, mais aussi de plus en plus de leadership dans les dossiers, ce qui fait qu’ultimement, on assume plus de responsabilités. »
Il y a aussi une volonté « d’être impliqué socialement, de ne pas être juste une entreprise, mais une entreprise sociale », précise Me Daudelin. « On s’attend à ce qu’on opérationnalise davantage les stratégies adoptées par l’ensemble des associés ».
Ce Barreau 2012, aussi diplômé de la Faculté de droit de l’Université de Montréal avec mention d’excellence, ajoute qu’être associé implique de participer « aux discussions sur ce que l’on veut devenir, sur l’image que l’on veut projeter, comment on se voit comme entreprise comme dans l’écosystème québécois »…
« Je trouve ça emballant, car c’est tout un aspect qui n’a rien à voir avec le droit », remarque l’avocat, qui a obtenu un diplôme d’études supérieures spécialisées en administration des services de santé à l’École de santé publique de l’Université de Montréal avant de compléter plus récemment une maîtrise en administration des affaires (MBA) à HEC Montréal.
Collégialité, diversité, créativité
Leur attachement à ce cabinet a diverses raisons. Me Rochon évoque en premier lieu « la qualité des dossiers et des clients qu’on a la chance de desservir ».
« C’est varié sur le plan intellectuel et nous sommes capables de toucher à plusieurs aspects du droit, nous sommes une équipe très complémentaire », pointe-t-elle, insistant sur l’aspect très collégial de leur organisation de travail.
L’avocate, qui co-préside le Comité Diversité et Inclusion, souligne également « la panoplie de personnalités » présentes au sein de son cabinet. « Il n’y a pas un modèle unique d’avocat et c’est une richesse que j’apprécie », remarque la professionnelle, à l’aube d’un congé maternité, qui sent que l’on peut être « soi-même » dans cet environnement de travail.
« On peut changer des choses », ajoute pour sa part Me Daudelin. « Il n’y aura pas un ‘non’ d’emblée, il y a une volonté que tout le monde participe et que les idées circulent », note l’adepte de course à pied qui compte expérimenter l’aviron sur le fleuve au printemps.
« Il est certain que malgré tous les efforts que font les grandes structures, c’est moins un réflexe naturel quand tu as beaucoup de hiérarchie ou de papiers à l’interne », souligne-t-il.
Alors qu’ils se suivent depuis l’université, où ils avaient toutefois une année de décalage, les deux associés sont une fois de plus alignés. Ils comptent bien voir leur carrière continuer à évoluer au sein de ce cabinet.