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Les avocats de l’année 2024

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Sophie Ginoux

2024-12-19 15:00:10

Pour clore dignement l’année, Droit-inc a préparé sa traditionnelle liste des avocats qui ont marqué les douze derniers mois. Découvrez-les !

L’entrepreneur de l’année

Alexis Vertefeuille
Alexis Vertefeuille

Alexis Vertefeuille n’a que 27 ans, mais il est à la fois chef d’entreprise, avocat… et nommé dans le prestigieux classement Forbes 30 Under 30, catégorie impact social !

Pour en arriver là, ce Barreau 2020, qui a étudié le droit pour parfaire ses connaissances acquises lors de son baccalauréat en administration, a réussi en l’espace de sept ans à faire d’une initiative personnelle une société florissante.

SiniSTAR, une plateforme mettant en lien des experts en sinistre avec des hôtes prêts à accueillir des sinistrés, dispose effectivement d’une solide communauté et de perspectives de développement majeures, en raison notamment des changements climatiques qui affectent de plus en plus de gens.

Fidèle à ses valeurs d’entraide et d’économie du partage, le jeune PDG, qui gère une foule de contrats dans tout autant d’industries, est heureux d’avoir réalisé sa formation juridique et de faire rayonner son entreprise québécoise bien au-delà du Québec.

Le vieillard doyen de l’année

Jean Charest
Jean Charest

Jean Charest, n’a pas 27 ans, mais plus de 65. Et c’est d’ailleurs ce petit détail qui l’a conduit en janvier dernier à quitter les rangs de McCarthy. Eh oui, il était trop vieux, selon les règles régissant ce cabinet, pour y poursuivre sa pratique !

Comme l’avocat et ancien politicien est un homme d’action et souhaitait demeurer associé d’un cabinet, plutôt que de se contenter d’un rôle d’avocat-conseil, il a plutôt choisi de se joindre à l’équipe de Therrien Couture Joli-Coeur.

Dans son nouveau rôle, Me Charest agit donc désormais comme avocat d’affaires, ainsi que comme conseiller stratégique dans le cadre de mandats internationaux et de dossiers en lien avec des politiques publiques.

La Kardashian de l’année

Megan Lynch
Megan Lynch

Après avoir cassé les codes du milieu juridique en s’affichant dans des tenues roses plus ou moins suggestives sur les réseaux sociaux, une image dont elle a d’ailleurs fait sa marque de commerce, Me Megan Lynch, à la tête du cabinet Lynch Légal, a encore beaucoup fait parler d’elle en 2024.

Cette année, elle a été au centre d’une vidéo pouvant la faire passer pour une fausse avocate, en plus d’avoir fait l’objet d’une enquête du syndic du Barreau suite à cinq reproches, dont un qualifiant son contenu social de pornographique.

L’avocate conteste fermement cette vision, qu’elle estime motivée par l’envie et le désir de la faire taire. Nous n’avons donc pas fini d’entendre parler de cette juriste singulière et féministe assumée.

Le vainqueur de l’année

Karim Renno
Karim Renno

Les affaires Bernard Madoff ou, plus près de nous, de Vincent Lacroix n’ont pas découragé plusieurs escrocs de monter des chaînes de Ponzi. En effet, le PDG et les investisseurs Corporatek, une firme de logiciels, aurait fait les frais, entre 2000 et 2014, des stratagèmes du directeur financier et co-actionnaire de l’entreprise à travers sa société de prestations de services comptables.

Il fallait cependant un plaideur très coriace pour monter la preuve et convaincre la Cour de condamner l’ex-directeur financier. Une mission que Me Karim Renno, du cabinet Renno Vathilakis, a relevée en obtenant en mars dernier, en Cour supérieure, plus de 10 millions de dollars en dommages pour Corporatek, en plus de sommes punitives pour les quatre demandeurs de l’affaire.

La colonelle de l’année

Marie-Claude Jarry
Marie-Claude Jarry
Me Marie-Claude Jarry, avocate expérimentée chez Dunton Rainville, mène une double vie. Elle est en effet depuis 2018 la toute première femme Colonelle Honoraire du Royal Canadian Hussars (Montréal) !



Comment est-ce possible ? Eh bien, il faut savoir qu’elle a rejoint les Forces armées canadiennes pour faire un devoir de mémoire, mais aussi y faire une différence en tant que femme.

Par conséquent, tout en pratiquant le jour le droit commercial, principalement en litige et en financement bancaire, commercial, en faillite et en insolvabilité, Me Jarry se consacre le soir et les fins de semaines à sa seconde vocation, en travaillant sur le terrain en compagnie des réservistes. Elle siège d’ailleurs actuellement, à titre de vice-présidente Québec, sur le Conseil de liaison des Forces canadiennes.

Le justicier de l’année

Louis Fortier
Louis Fortier

Nous avons attentivement suivi la cause opposant les résidents du Faubourg Mena’Sen, un complexe de 172 logements abordables sans but lucratif pour aînés, et cinq anciens administrateurs bénévoles qui avaient vendu, au printemps 2022, les bâtiments auparavant gérés par un OBNL à des intérêts privés, en empochant 18,25 millions de dollars au passage.

La cause Sauvons Mena'sen, menée par Me Louis Fortier et les 250 locataires impliqués, a tout d’abord abouti à une action collective, puis à une demande d'action dérivée, une demande de reconstitution de l'OBNL Faubourg Mena'sen.

Finalement, le 9 décembre, victoire ! Le juge de la Cour supérieure Martin F. Sheehan a annulé la dissolution de l’OBNL, ce qui constitue une décision qui devrait faire jurisprudence.

Le tribun de l’année

Nicholas St-Jacques
Nicholas St-Jacques

Avocat émérite (Ad. E.) en droit criminel, pénal et disciplinaire pour le cabinet Roy, St-Jacques & Teolis, ainsi que chargé de cours à l’UQAM, Me Nicholas St-Jacques n’a pas choisi la voie professionnelle la plus facile en pratiquant en tant qu’avocat de la défense.

Mais le plaideur n’a pas peur des défis, puisqu’il a mené neuf dossiers complexes jusqu’en Cour Suprême. Il est également vice-président du Projet Innocence Québec, un organisme venant en aide aux victimes d’une erreur judiciaire, principalement dans des affaires de meurtre.

Me St-Jacques souhaite faire une différence dans la vie de ses clients, et cela se traduit clairement dans l’envergure de ses actions.

Les nouveaux boss de l’année

Sean Griffin, Sophie Lamonde, Pascale Dionne-Bourassa et Nicolas Labrecque
Sean Griffin, Sophie Lamonde, Pascale Dionne-Bourassa et Nicolas Labrecque

Quelles sont les nominations qui ont marqué la scène juridique québécoise cette année ? Soulignons tout d’abord celle de Me Sean Griffin, le nouveau chef de la direction de Langlois. Reconnu en tant que super plaideur, tant en français qu'en anglais, il s’est vu décerner le titre de Fellow of the Litigation Counsel of America en 2022. Sa pratique porte sur les litiges complexes de haut niveau relevant du droit commercial, constitutionnel et administratif ainsi que du droit des sociétés et des valeurs mobilières.

En second lieu, du côté de chez Stikeman, Me Sophie Lamonde a été nommée associée-directrice du bureau de Montréal. La spécialiste en droit des sociétés, qui conseille ses clients canadiens et internationaux dans le cadre d’acquisitions, de dessaisissements, de réorganisations et de négociations commerciales générales, évolue depuis 25 ans dans ce cabinet.

Évoquons également la nomination de Me Pascale Dionne-Bourassa au poste d’associée-directrice de Bennett Jones à Montréal. Un vrai défi pour l'avocate, puisque le cabinet s'est récemment implanté dans le marché montréalais, très concurrentiel. Elle possède plus de 25 ans d’expérience en litiges civils et commerciaux, en droit de la construction, ainsi qu’en actions collectives.

Enfin, n’oublions pas dans cette liste Me Nicolas Labrecque, qui a succédé à Me Luc Morin en tant que nouvel associé-directeur de Norton Rose à Montréal. Reconnu pour son sens des affaires et sa capacité à trouver des solutions originales et innovantes de concert avec ses clients. L’avocat s'occupe de fusions et acquisitions, de droit des sociétés et de droit commercial.

La Pro Bono de l’année

Helena Lamed
Helena Lamed

Cette année, Me Helena Lamed est l’heureuse récipiendaire cette année du Prix Pro Bono - Professionnel, remis à des juristes et organisations sans but lucratif à l’apport exceptionnel.

Depuis 2017, cette ancienne enseignante à l’Université McGill s’implique bénévolement en tant qu’avocate Pro Bono à la Clinique juridique itinérante de Montréal, afin de défendre les droits des personnes en situation d’itinérance. Tout en aidant des personnes parmi les plus vulnérables de notre société, elle contribue aussi à leur réinsertion sociale. Un modèle à suivre en matière de justice sociale.

Le mariage de l’année

Ryan Hillier, Pascale Pageau et Sophie Tremblay
Ryan Hillier, Pascale Pageau et Sophie Tremblay

Au mois de janvier 2024, le petit cabinet montréalais Delegatus a fait l’acquisition de Novalex, fort de 28 avocats, faisant bondir son personnel à 92 collaborateurs.

Pour expliquer cet achat, la présidente de Delegatus, Me Pascale Pageau, a indiqué que les modèles d'affaires des deux cabinets avaient une belle complémentarité, et beaucoup de convergence en matière de talents et de philosophie.

C’est néanmoins à un changement majeur que Delegatus, dont le modèle d’affaires était auparavant basé sur l’entrepreneuriat, a procédé en s’ouvrant au salariat et à l’approche pro bono de Novalex, qui offrait une heure de mandat à des clients à faible revenu pour chaque heure de service juridique rendu à un client d'affaires.

La militante de l’année

Sophie Gagnon
Sophie Gagnon

Après plus de sept ans passés dans un cabinet international où elle faisait du litige civil commercial, Me Sophie Gagnon avait soif de réaliser son vieux rêve de justice sociale. C’est donc avec beaucoup d’excitation qu’elle a embarqué dans l’organisme Juripop en 2017 à titre de directrice générale, tout en devenant chroniqueuse en matière d'actualité juridique, politique et sociale pour plusieurs médias.

Au mois de juin dernier, l’avocate engagée a décroché une aide financière majeure de 2,4 millions de dollars sur quatre ans de la part du gouvernement du Québec, afin de permettre à Juripop d'accompagner et de soutenir juridiquement, sur l'ensemble du territoire québécois, des personnes salariées ayant subi du harcèlement psychologique ou de la violence à caractère sexuel au travail.

Le linguiste de l’année

François Côté
François Côté

Le débat entourant les obligations linguistiques instituées par la Loi sur les langues officielles du Canada a encore été au cœur de l’actualité cette année, avec un nouveau chapitre apporté à la bataille judiciaire menée par l'organisme Droits collectifs Québec (DCQ) et son avocat Me François Côté pour la traduction en français des jugements rendus avant 1969 au Canada par la Cour Suprême.

Le 1er novembre 2024, pour la toute première fois de son histoire, le plus haute institution juridique du pays a dû se présenter en cour, à Montréal, afin d’expliquer pourquoi elle rechignait à réaliser ces traductions.

Cette affaire retentissante, tout comme d’autres confiées à Me Côté – pensons à la contestation de la nomination de la gouverneure-générale Mary Simon, ainsi que de la carte électorale fédérale Cour suprême du Canada – sera à suivre… jusqu’en Cour Suprême, pourquoi pas !

L’avocat de l’année!

Vincent Ranger
Vincent Ranger

Qui n’a pas entendu parler du dossier opposant Maher Balabanian à une vingtaine de copropriétaires l’accusant de stratagème de concentration des pouvoirs et de harcèlement ? Cette affaire, qui s’est étirée sur cinq ans, a été très médiatisée.

Rappelons que ce copropriétaire, actionnaire majoritaire d’une tour d’habitation de 119 condos, faisait vivre avec son frère un vrai cauchemar aux copropriétaires de cette bâtisse sous de multiples formes, en plus de les frauder.

C’est cette situation toxique qui a attiré l’attention de Me Vincent Ranger, avocat principal chez Per Curiam. Ce dernier a généreusement accepté de représenter pro bono les 20 copropriétaires, pour faire face à un homme qui poursuivait ses comportements inadmissibles, mentait effrontément en Cour et utilisait tous les leviers juridiques possibles pour épuiser les demandeurs.

Le bon samaritain a finalement eu gain de cause le 15 janvier 2024, puisque la juge de la Cour supérieure Janick Perreault a ordonné dans son jugement à Monsieur Balabadian de mettre l’édifice en vente et de verser 5,9 millions de dollars aux demandeurs en guise de compensation pour les dommages psychologiques et la perte de valeur des condos. Une saga financière qui se finit bien et qui a valu à Me Ranger de se voir honoré en mars dernier par le Barreau du Québec.

Pour toutes ces raisons, il mérite , selon Droit-inc, le titre d’avocat de l’année 2024!

Méthodologie : aucune ! Ce sont des coups de cœur de la rédaction. Il n’y a rien de scientifique dans nos choix, et nous avons regardé ceux qui, selon nous, ont marqué l’année.

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