La Super coach des courseurs

Céline Gobert
2012-03-05 15:00:00
Pas de place pour le hasard donc dans une mécanique impitoyable et huilée que Céline Bredeau, coach des étudiants et spécialiste en recrutement, connaît bien.
« La chance arrive avec le travail. Il faut travailler sa candidature comme un acteur répéterait une scène », explique-t-elle.

Une affaire essentiellement comportementale où tout passe par le discours et l’attitude. Rien d’autre.
« On n’a pas à être avocat pour recruter un avocat. On peut voir si quelqu’un est bon ou mauvais, indépendamment du job. »
Peu importe que vous soyez extraverti ou introverti. Il y a simplement des réponses et des attitudes qui ne trompent pas.
Quel est le message que je veux délivrer ? Comment le faire passer ? Qui suis-je maintenant ? Où vais-je ? Autant de questions auxquelles il faut apporter une réponse, même si le choix n’est pas entièrement défini.
« Recruter quelqu’un ou l’acheter, c’est pareil », affirme Mme Bredeau. Il est donc essentiel de bien savoir se définir, comme un produit.
Comment bien se vendre ?
« D’abord, il faut connaître celui que l’on a en face, savoir pourquoi l’on postule. Mettre en avant plusieurs éléments : ce que l’on veut, ce que l’on ne veut pas, la motivation, ce que l’interlocuteur a à gagner en nous recrutant », dit-elle.
Privilégiez donc des réponses précises à leurs questions, et évitez tout laconisme ainsi que les réponses oui/non.
Un flot discontinu verbal est également à proscrire : le recruteur cherche un esprit capable de synthèse et d’analyse.
« Il faut simplement répondre précisément à la question. »
Rien de plus, rien de moins.
L’art de la précision peut paraître a priori difficile, pourtant, il passe par des choses très simples : citer des exemples précis, prouver sa passion pour le travail visé, relever les intérêts commun.
« Il faut parler le même jargon, le même langage, car déjà vous faites partie de la famille, juste par l’attitude », dit-elle.
L’erreur suprême serait de s’autocentrer et de ne parler que de soi. Susciter l’intérêt oui, mais en se concentrant sur autrui.
« Il faut montrer au recruteur que vous êtes au courant de ce qu’il fait, de son actualité. Qu’ont-ils plaidé ? Réussi ou non ? Montrez que vous suivez », ajoute la coach.
Être coaché, c'est combien?
Son aide, Céline Bredeau la propose en plusieurs phases : d’abord un face à face avec décortication du CV et des motivations, complété ensuite par une simulation d’entretien (anglais et/ou français), et par un suivi post-entrevues, pour faire le point.
Le concept est gagnant-gagnant puisque le candidat ne paye que s’il obtient un stage, après s’être mis d’accord avec elle, sur une palette de cabinets à cibler (généralement de 1 à 5 au choix du candidat).
Le candidat paye 400 $, qu’en cas d’obtention du stage dans l’un des cabinets ciblés, à l’exception d’un tarif de 80 $ correspondant aux frais de dossiers.
Vous voulez rencontrer la coach ?
Rendez-vous le samedi 10 mars, au Queen Elisabeth où, toutes les heures, elle recevra un étudiant pour l’épauler au mieux durant cette épreuve stressante qu’est la course aux stages.