3 astuces pour éviter un conflit avec le client
Céline Gobert
2011-07-12 14:15:00
Jane Southren, avocate du cabinet torontois Lerners LLP donne ses 3 astuces dans The Canadian Lawyer.
Conseil n°1 : Choisir un client, comme l’on choisit un ami
Ou un docteur. En d’autres mots : pas de hasard. Bien choisir, savoir pourquoi l’on fait ce choix-là, et pas un autre, c’est réduire de moitié les éventuels conflits.
Se connaître soi-même, et connaître son client semblent bien être les maîtres mots d’un début de relation réussie.
En effet, si la communication est d’emblée clairement établie, si les bases sont solides et saines, le terrain est propice à la confiance.
Une fin heureuse concernant le litige en question vous paraît compromise ? Il vous faut le lui dire de suite. Le client vous choisit alors en toute conscience, et sera prêt à s’investir, avec vous, dans la mise en place des stratégies à adopter.
Conseil n°2 : Tout mettre à l’écrit
Avant de vous engager, vous signez tout deux un mandat détaillé sur lequel apparaissent vos attentes, vos engagements, et ce qu’il adviendrait en cas de conflit.
En gros, vous vous protégez tous les deux.
Lui, s’engage à vous payer tout le temps que vous passeriez à organiser un transfert de dossier à un autre avocat, en cas de conflit. Vous, vous ne lui facturez pas le temps passé à signer ce premier accord de confiance.
L’expérience a montré que perdre deux heures de salaire pour une relation réussie était bien plus judicieux que les milliers de dollars à débourser en cas de rupture.
Conseil n°3 : Parlez d’argent, ouvertement
Pour que tout se fasse dans un souci de transparence, vous détaillez toutes les dépenses sur la facture remise au client.
Quelle que soit le montant de la facture, et sauf mention contraire de la part du client, vous facturez au mois. Néanmoins, n’oubliez pas d’informer le client en cas de somme plus élevée.
Dès le départ, vous ne cachez pas au client que la facturation crée souvent un conflit entre l’avocat et le client. Aussi, vous lui décrivez vos pratiques, et lui rappelez que vous restez ouvert à tout dialogue, en cas d’interrogations de sa part.
Si, malgré le respect de ces 3 points, la rupture s’avérait inévitable : expliquez clairement au client qu’il est dans vos intérêts respectifs de rompre votre contrat.
Et n’hésitez pas à l’aiguiller vers deux, ou trois de vos confrères.
Dans la plupart des cas, tout est bien qui finit bien !