Comment se mettre à l’écriture inclusive en tant qu’avocat.e?
Nadia Agamawy
2024-02-23 14:15:00
L’écriture inclusive rencontre des réticences dans le domaine juridique. Une conseillère livre quatre conseils pour une adoption graduelle et réussie.
Mais d’abord, déboulonnons deux mythes souvent associés à ce type d’écriture. « C’est moche », « ça alourdit le texte », « ça nuit à la lisibilité », accuse-t-on souvent l’écriture inclusive.
« C’est très important de déboulonner cela, car la plupart du temps, c’est faux », clarifie la docteure en littérature comparée, Elisabeth Routhier.
Elle explique qu’il s’agit souvent d’une question d’habitude. Elle nous rappelle quand des linguistes et professionnels, y compris au Québec, acceptaient beaucoup moins certaines tournures ou expressions inclusives comme « autrice » ou « bonjour à toutes et à tous ». Ce qui nous semblait bizarre à l’oreille il y a quelques années sonne aujourd’hui plus naturel et accepté.
De plus, l’écriture inclusive fut préconisée par l’Office québécois de la langue française (OQLF) dans un avis officiel depuis 1979. Celui-ci préconisait la féminisation des titres de fonction partout où cela était possible, plutôt que d’utiliser la barre oblique, les parenthèses ou le point médian.
Maintenant, revenons au cœur de la question. Comment s’y prendre lorsqu’un cabinet d’avocats souhaite tester ou adopter cette écriture inclusive ? Voici quatre recommandations.
Formation et rétroaction
Une formation s’avère être la première étape pour un cabinet souhaitant intégrer l’écriture inclusive dans ses communications internes et/ou externes. Elisabeth Routhier précise que celle-ci n’est pas nécessaire pour l’ensemble des avocats ou employés, surtout par exemple lorsqu’il s’agit d’un grand cabinet.
Cette formation peut être offerte à un nombre limité d’employés ou ceux d’un département, par exemple celui de la communication. Les personnes formées pourraient à leur tour agir comme point de référence pour l’ensemble du cabinet.
Adopter un guide d’écriture inclusive
Développer un guide d’écriture inclusive adapté aux besoins de chaque cabinet est également très important, d’après la conseillère. Ce guide présente deux avantages. D’une part, il permettrait d’harmoniser les termes et usages inclusifs que le cabinet décide d’adopter. D’autre part, il garantirait une adhésion meilleure et plus large dans le milieu professionnel.
La conseillère en simplification chez En Clair précise qu’elle est parfois sollicitée par des cabinets pour développer justement leurs guides de rédaction inclusive, qu’elle adapte en fonction des besoins.
Sélection d’un corpus texte
Dans un domaine dont l’écosystème normatif et linguistique est souvent rigide, Mme Routhier recommande une approche graduelle. Un cabinet peut décider d’adopter l’écriture inclusive dans seulement certains documents ou communications, au moins au début. Il s’agit donc « de faire de petits pas, de ne pas se lancer le défi de rendre tous ses documents inclusifs du jour au lendemain », explique-t-elle.
Cette approche graduelle permet de tester ce type d’écriture et de recevoir de la rétroaction tout au long ; que ce soit des collègues ou des clients.
Écriture inclusive dans les communications internes
Il s’agit de commencer à utiliser l’écriture inclusive dans les communications et échanges quotidiens entre collègues (ex : courriels et messageries internes), ce qui permettra de prendre son temps et de s’habituer.
Enfin, pour les cabinets désireux d’être plus inclusifs, la conseillère assure que « chaque pas compte, chaque mot masculin qu’on va éviter est un pas vers l’écriture inclusive. »
Mathieu
il y a 9 moisOn s'en ca...-tu de l'écriture soit-disant inclusive.
Mathieu
il y a 9 moisOn s’en fout du wokisme
pigeon dissident
il y a 9 moisMadame tente de justifier ses études doctorales.
Mais, comme avocat, on a d'autres chats à fouetter.
Avocat
il y a 9 moisNon merci.
Felipe.e
il y a 9 moisJuste pas besoin. Genre pas pantout.e.