Comment supporter son boss ?
Céline Gobert
2012-07-12 14:15:00
Il ne passe pas forcément son temps à hurler sur ses sous-fifres, il n’est pas forcément le monstre que l’on imagine.
Non, le mauvais boss, explique John Beeson sur son blog de la Harvard Business Review, peut revêtir tour à tour divers costumes : abrasif, insensible, indécis, incohérent, injuste.
Dans tous les cas, il est celui qui étouffe vos capacités à vous surpasser et à croître, celui qui esquive, l’air de rien, toutes les difficultés qui se présentent à lui.
Même le gars sympathique peut être un mauvais boss. Surtout le gars sympathique à vrai dire.
La raison est simple : il ne vous dit jamais ce que vous avez fait de mal mais n’hésite pas à vous poignarder dans le dos dès que l’occasion se présente.
Méfiez-vous donc de ces grands sourires, qui cachent parfois les pires critiques qui soient…
Des réalités à prendre en compte
Beeson, sur son blog, livre quelques suggestions afin de gérer au mieux sa relation avec un boss difficile.
D’abord, écrit-il, il y a deux réalités à prendre en compte :
- Votre boss, même si vous êtes intimement convaincu de sa profonde stupidité, affecte de manière directe votre rentabilité au travail. Il est aussi celui qui façonne, influence la manière dont les seniors perçoivent vos qualités et votre potentiel de carrière.
- Votre boss, vous ne pouvez pas le museler, l’ignorer. La plupart du temps, vous vous apercevrez bien vite qu’il entretient une relation étroite avec un client clé, qu’il connaît telle ou telle personne chevronnée. Comme par hasard.
Coincés, vous ? Pas vraiment. Il vous faut simplement analyser le problème, écrit Beeson.
1. Définissez clairement les objectifs de votre boss
Parce que si vous l’aidez à atteindre ses objectifs tout en communiquant activement sur les questions qui lui tiennent à cœur, vous obtiendrez sa confiance. Et la confiance rend une relation imparfaite… acceptable.
Traduction : si votre patron n’a pas l’air parfait, vous n’aurez pas l’air parfait.
2. Déterminez le style de votre boss
En d’autres termes, analyser ses attentes, sa façon de travailler. Veut-il que vous effectuez les tâches à la seconde ? Comment traite-t-il l’information ? Comment prend-t-il des décisions ? Seul ? Selon l’avis de personnes de confiance?
Traduction : donnez lui ce qu’il souhaite, de la façon dont il le souhaite. Même si cela n’a que peu d’intérêt ou de sens.
3. Identifiez les talents de votre boss
Que connaît-t-il ? Quel est son niveau d’expertise ? Il faut qu’il sente, de votre part, le désir fou d’apprendre de lui.
Si le boss se sent valorisé et en confiance, les germes d’une relation positive sont semés.
Traduction : qui n’est pas sensible à la flatterie ?
Vous l’aurez compris : en attendant la job de vos rêves dans une équipe de rêve, au sein d’un cabinet de rêve, montrez-vous rusé et malin !