D’avocat à associé
Céline Gobert
2011-08-23 14:15:00
Au grand dam des cabinets, ces étoiles montantes sont de plus en plus nombreuses à aller voir si l’herbe est plus verte ailleurs. Comment éviter cela ?
Avoir un plan bien défini, déjà, semble essentiel. Selon Warren Smith, l’avocat doit être préparé bien à l’avance : connaître les critères génériques d’admission n’est pas suffisant. Il faut qu’il les intègre totalement, qu’il les comprenne.
Idéalement, ce processus, qui s’apparente à la construction d’un plan d’affaires, doit débuter 2 ans avant l’entrevue d’admission en tant qu’associé.
Toutes les questions doivent trouver leurs réponses : que doit-il entreprendre au-delà des facturations ? Doit-il prendre la parole lors événements spécifiques ? Écrire plus souvent ? Avoir un plan marketing bien à lui ?
Le cabinet doit privilégier la transparence. La communication est la clé pour les cabinets : ils doivent gérer et répondre aux attentes.
Bien sûr, certains éléments demeurent hors de contrôle, tels que les objectifs de développements internes, les quotas ou les politiques mises en place, mais l’avocat ne doit pas être surpris face aux imprévus.
Il est conscient qu’il y a des variables que l’on ne maîtrise pas. Voilà pourquoi il est nécessaire d’insister sur d’éventuels bonus en cas de retardement du projet.
D’ailleurs, devenir associé ne doit pas être une fin en soi. Si l’avocat est plus performant à l’interne, s’adapte davantage à l’enseignement, ou à quoi que ce soit d’autre, les cabinets doivent plutôt creuser cette voie et les aider dans cette direction.
L’essentiel est que l’avocat ressente que le cabinet privilégie avant tout ses intérêts à lui. Pour le cabinet, deux récompenses : d’abord, une probabilité plus élevée d’attirer des talents ; ensuite, la certitude que l’avocat continuera à travailler dur, malgré tout.
C’est cette honnêteté dans le discours et la démarche qui, selon Me Smith, maintiendront et le succès du cabinet et la motivation de l’avocat.
Un bon avocat comprend cela : il y a un temps pour aiguiser ses compétences et peaufiner son expérience juridique, et un temps pour en récolter les fruits.
La frustration découle souvent de l’incompréhension. D’où l’importance pour les cabinets d’opter pour un discours clair, et cohérent.