Envie de pratiquer ailleurs? Welcome to Toronto!
Rene Lewandowski
2012-09-13 15:00:00
Rappelons-le, mardi dernier, Me Tardif nous indiquait avoir reçu plusieurs appels d’avocats voulant savoir s’il n’y aurait pas pour eux des ouvertures à Toronto ou à Calgary.
Eh bien que ces avocats se réjouissent : si c’est leur souhait, il y a de la place pour eux là-bas!
Selon Me Tardif, il y a plein de postes disponibles à Calgary, Toronto et même à Vancouver.
« Pas plus tard que la semaine passée un de mes candidats du Québec passait une entrevue à Vancouver », dit-elle.
Calgary
Le marché le plus occupé demeure Calgary. On y recherche surtout des avocats en droit des affaires, spécialisés en Oil & Gas. Il n’y a pas vraiment d’équivalent au Québec, mais la spécialiste indique qu’un avocat québécois en droit minier peut très bien se débrouiller.
Elle explique que les avocats avec peu d’expérience peuvent intéresser autant les cabinets que les départements juridiques d’entreprise. Les associés, par contre, auront plus de mal à se trouver une place en cabinet, car ceux-ci exigent très souvent une garantie de clientèle.
« Ce n’est pas évident que la clientèle va suivre un avocat qui déménage de Montréal à Calgary, à moins qu’il ne s’agisse d’un gros client national. »
Toronto
Le marché torontois est plus diversifié. C’est la capitale financière du pays et c’est là que l’on compte le plus d’avocats. Me Tardif souligne qu’autant les généralistes que les super spécialistes peuvent y faire leur marque.
Les types d’avocat en demande en ce moment sont ceux pratiquant en fusions et acquisitions, en droit des technologies (surtout pour les avocats salariés) et ceux en droit de la concurrence, particulièrement dans les secteurs pharmaceutiques et des médias.
Faut-il avoir un diplôme de Common law? Me Tardif estime qu’on peut s’en tirer sans, mais que, de manière générale, les employeurs vont demander à l’avocat d’être membre du barreau local ou exiger le diplôme.
Bilingue
Autant les cabinets que les entreprises du ROC, l’attrait d’embaucher un avocat du Québec demeure sa bi culturalité juridique et son bilinguisme attendu.
« Quelqu’un qui parle couramment les deux langues et qui maîtrise la dualité des systèmes juridiques (civil et common law) intéresse plusieurs employeurs », dit Dominique Tardif.
Elle mentionne que certains de ses clients européens lui demandent de temps en temps un avocat du Québec pour ces raisons. À Toronto, également, il arrive que des entreprises, ayant leur siège social dans la Ville reine mais avec des activités au Québec, embauchent un avocat québécois dans leur équipe juridique.
Combien gagne un avocat en droit des affaires avec 5 ans d'expérience dans un très grand cabinet? Ça dépend où il pratique…
Montréal : 130K à 155K$
Toronto : 160K à 175K$
Calgary : 165K à 180K$