La route vers la pratique solo

La pratique en solo et la pratique en cabinet n’est définitivement pas la même, selon Josh King vice président et conseiller juridique chez Avvo.com.

Si vous planifiez de vous lancer en pratique privée en 2013, il vous faut bien comprendre comment changer votre attitude, explique-t-il sur Attorney at work.

Voici 3 éléments essentiels, à garder à l’esprit.

1. Gérez votre argent autrement

En solo, vous ne dépenserez jamais de la même façon que dans un grand cabinet. Difficile à imaginer lorsque l’on est habitué aux bureaux en acajou, tapis à poils longs et autres plaisirs luxueux, n’est-ce pas ?

Pourtant, il vous faudra porter un grand soin aux dépenses, et éviter toutes celles qui sont inutiles. Oublier l’idée qu’évoluer dans un environnement luxueux vous pousse à offrir le meilleur de vous-même est LA première étape sur la route vers la pratique solo.

Investissez plutôt dans le marketing et un solide plan de développement, car il va désormais falloir que vous vous fassiez un nom dans l’univers ultra concurrencé de la pratique solo.

2. Gérez votre temps autrement

Votre cabinet disposait sûrement de fauteuils dans les loges de matchs de hockeys ou n’avait aucune difficultés à investir dans une double page de publicité dans les magazines spécialisés ?

Ce temps-là est derrière vous.

Votre nouveau but est d’être le plus visible possible. Jamais vous ne devez prendre le risque de vous faire oublier. La communauté juridique et vos clients doivent savoir que vous existez, et doivent comprendre clairement ce que vous faites.

Sortez l’artillerie lourde : newsletter, réseautage, médias sociaux, lunchs, cocktails. Sortez du bureau, décrochez votre téléphone, répondez immédiatement aux courriels, allez à tous les évènements possibles, distribuez votre carte d’affaires.

3. Gérez le risque et le client autrement

Numéro un : en solo, l’avocat doit toujours évaluer le risque d’un dossier avant de s’y lancer à corps perdus.

Vous devez donc impérativement trouver un équilibre entre les enjeux d’un dossier et le coût estimé et facturé de votre temps. Surtout que les clients ne cesseront pas de vous appeler pour vous poser mille questions sur vos méthodes de facturation, valeur de votre travail, etc.

Numéro deux: en solo, l’avocat devrait se trouver une niche. Choisir de pratiquer au sein d’un large éventail de domaines de pratiques n’est pas forcément une stratégie en votre faveur.

Le mieux est de vous différencier, de devenir un vrai expert dans un domaine donné, ce qui vous rendra plus crédible aux yeux du client et face à une concurrence sans pitié.

Votre but ? Devenir LE pro. Celui que le client va inévitablement appeler face à un problème donné.

Cela peut-être difficile au départ, mais soyez sûrs qu’une fois devenu maître de votre niche, cette stratégie paiera sur le long terme.