La tarification horaire vous rend nerveux et déprimés
Céline Gobert
2012-08-06 14:15:00
Un cinquième d’entre eux sont âgés de moins de 25 ans, moins de 5% touchent le salaire minimum, voire moins.
Des taux de plus en plus communs au sein de la classe moyenne, des comptables, des médecins, des consultants, et… des avocats.
Dans son livre ''Wait : The Art and Science of Delay'', le professeur de droit Frank Partnoy l’affirme : les avocats ne parviennent pas à se détacher des effets psychologiquement paralysants de cette tarification.
Pire : ils seraient même complètement asservis par ce système.
Même lorsqu’ils s’éloignent de l’usine juridique, dit-il, ils se montrent incapables de se détendre. Ils seraient, selon lui, encore sous la pression du « travailler plus pour gagner plus », imposé par ce type de tarification.
« Un jour de vacances ou un jour de moins signifie une perte d’argent », écrit-il.
Par conséquent, ils souffrent d’un stress plus élevé lors d’un ralentissement d’activité.
Un problème qui empire lorsqu’ils font encore plus d’argent, indiquent d’autres études. En effet : ils estiment leur temps plus précieux, et donc plus rare.
Solutions
Il n’y a donc pas dix mille solutions selon le professeur Partnoy pour sortir de ce cercle vicieux.
Soit vous cloisonnez vos sentiments, soit vous changez le système.
Ainsi, si vous êtes au tournoi de hockey de votre garçon, reniez l’idée que cela vous coûte une fortune. Si vous en êtes incapable, arrêter la facturation à l’heure.
« À la place, les professionnels pourraient instaurer des frais fixes basés sur le service fourni, que ce soit pour monter un dossier juridique, vérifier des états financiers ou réparer une fuite », propose-t-il.
Les avocats, on le sait, sont de plus en plus nombreux à adopter des systèmes de facturation alternative. Toutefois, la majorité n’est pas tout à fait libérée des feuilles de temps…
Et vous, allez-vous rester nerveux et déprimés encore longtemps ?