Les 5 règles d'or du bon mentor
Céline Gobert
2011-08-18 14:15:00
1. Fais comme je dis, pas comme je fais
Votre protégé voit tout. Vos mauvaises habitudes, vos petits écarts faits à l’éthique, votre laxisme, vos erreurs de tarification. Certes, en tant que mentor, l’ensemble de vos pratiques fait ce que vous êtes, et résume aussi votre succès.
Mais : apprenez-lui que ce qui marche avec vous, peut très bien ne pas marcher avec lui. Bien sûr, transmettre vos « trucs », c’est votre rôle de mentor. Cependant, votre élève doit apprendre à se réapproprier les clés de votre succès. Il ne doit garder que le meilleur.
Rappelez-lui que vous, vous fonctionnez ainsi, mais qu’il en est (sûrement) autrement chez le voisin.
2. Soyons bons amis
Il ressort de toutes les études sur la relation mentor/élève, un constat pour le moins intéressant : plus la relation s’étend au-delà de la sphère professionnelle, plus elle est bénéfique pour l’élève. En gros, vous devez être son ami.
Car, ce que l’élève recherche avant tout, c’est un mentor qui saura lui prodiguer des conseils qui dépassent le domaine du droit, quelqu’un qui sache l’épauler sur des questions stratégiques.
Bien sûr, on ne vous parle pas de vous immiscer au cœur de sa vie privée, mais d’être un appui pour des problématiques telles que le choix d’un banquier ou de personnes avec lesquelles travailler ou s’associer.
Toute la clé de la réussite réside dans le bon équilibre entre travail bien fait; et décisions prises au bon moment. Voilà pourquoi ce point-ci est essentiel.
3. Je suis là pour toi
Être un mentor, ce n’est pas une mince affaire. Un peu comme devenir parents, ou adopter un chiot. C’est simple : certaines personnes ne sont pas faites pour ça.
Donc, avant de vous lancer dans cette entreprise, posez-vous les bonnes questions : êtes-vous toujours irrité lorsque le téléphone sonne au beau milieu de votre occupation du moment ? Êtes-vous le genre de personne sincèrement motivée par l’altruisme le plus désintéressé ? Désirez-vous vraiment le succès de l’autre ?
Soyons honnêtes : certaines personnes ne savent ni écouter, ni enseigner, ni s’abstenir de juger. Si vous êtes de ceux-là, passez votre tour.
4. Tu peux me faire confiance
Vraiment! Parmi les qualités essentielles que se doit de posséder un mentor, il y a celle-ci : la fiabilité. Votre premier devoir est de respecter la confidentialité des informations que l’élève pourra vous offrir.
Pour la plupart d’entre vous, garder un secret d’ordre personnel ne pose aucun problème. Mais qu’en est-il d’une révélation d’ordre plus… professionnel ?
Imaginons un instant que votre élève vous avoue être impliqué dans un dossier, vous lâche quelques infos mais vous demande formellement de garder le silence jusqu’à la fin. Saurez-vous vous taire ? Protéger l’élève avant tout ?
5. Ma porte reste ouverte
Bien sûr, cela signifie que vous devez rester accessible. Mais, cela signifie aussi que votre porte doit rester ouverte… littéralement parlant.
Après discussion avec de nombreux mentors, il en ressort une chose : montrez-vous actif et impliqué.
L’un passait voir son élève de manière régulière, permettant ainsi la réciproque. L’autre mettait un point d’honneur à aller boire un café plusieurs fois par semaine avec lui.
Plus vos interactions seront nombreuses, spontanées et informelles, plus il sera facile pour vous deux, de vous sentir en confiance, à l’aise dans un rapport qui n’a rien de forcé.