Les techniciens juridiques sur les bancs d’école

En juin dernier, le DPCP inaugurait l’école des techniciens juridiques.

Dans la lignée de l’école des poursuivants, cette nouvelle initiative vise à offrir des formations spécialisées aux techniciens juridiques, dans divers domaines du droit criminel et pénal.

Pour mieux comprendre la genèse de ce projet, Droit-inc a discuté avec Isabelle Masson, technicienne juridique principale au DPCP qui a notamment contribué à la création de cette école.

Tout a débuté en 2012, lors de la grève initiée par les procureurs, qui réclamaient davantage de soutien juridique en raison de la surcharge de travail.

Un rapport publié à l’époque révélait la nécessité de recruter 85 techniciens juridiques sur une période de trois ans pour alléger la charge des procureurs. Ce qui a donné lieu, par la suite, à une embauche massive.

Cependant, jusqu'à tout récemment, il n'existait aucun programme de formation structuré pour les techniciens juridiques au sein du DPCP.

« Les techniciens apprennent un peu le droit criminel et les tâches qui vont avec sur le terrain », assure Isabelle Masson.

La création de cette école avait donc pour objectif principal de renforcer les compétences des techniciens juridiques afin qu’ils deviennent de véritables alliés pour les procureurs.

« On voulait aussi améliorer le réseautage, les échanges de bons procédés ou encore les bonnes astuces et les meilleures pratiques… ».

Collaboration avec les procureurs

Pour favoriser une réelle cohésion d’équipe, la formation des techniciens s’est déroulée en parallèle de celle des poursuivants, favorisant ainsi une meilleure collaboration avec les procureurs et la création de liens de travail plus solides sur le terrain.

« On voulait aussi davantage faire rayonner les techniciens juridiques parce que c'est un emploi qui est souvent oublié et confondu avec celui de secrétaire juridique ».

Mais quel est exactement le rôle d’un technicien juridique ?

« Il s’agit d’un partenaire indispensable pour le procureur », affirme Isabelle Masson.

Au sein du DPCP, le technicien juridique prend en charge la mise en forme des dossiers et peut accompagner le procureur tout au long des procès.

« Nous sommes là pour faire une réelle différence dans le quotidien du procureur à tous les niveaux », ajoute-t-elle.

Face au succès de cette première édition, la reconduction du projet dans les années à venir est actuellement en discussion.

Une rencontre entre les représentants des techniciens juridiques est prévue à la mi-septembre pour faire le point et déterminer la suite de cette initiative novatrice.