Pro bono: pourquoi ça paye d’être bon ?
Céline Gobert
2012-10-22 14:15:00
Des avantages pour soi, pour son cabinet, pour la profession dans son ensemble.
Quant il s’agit de pro bono, pourquoi ça paye d’être bon ? Voici la réponse, en deux points.
1. C’est bon pour les avocats
Pour vous avocat, qui que vous soyez, un mandat pro bono n’est rien de moins qu’une opportunité de renforcer vos compétences et talents juridiques.
Dans de nombreux cas, par ailleurs, vous serez amené à représenter des clients issus de milieux bien plus divers que ceux de votre clientèle habituelle.
Soyez certain que collaborer avec des personnes de différentes classes et cultures aiguisera les qualités essentielles à tout avocat qui se respecte : la communication, et la sensibilité.
Pour les moins expérimentés et les plus jeunes, ou ceux qui demeurent dans l’ombre des associés principaux, les services pro bono vous aideront à acquérir l’assurance et la confiance en soi nécessaires.
Petit à petit, vous pourrez vous rendre compte qu’il vous est possible d’aider les autres, juridiquement parlant, de façon autonome.
Grâce au pro bono, l’avocat peut aussi étendre son réseau personnel : chose non négligeable pour celui qui n’est pas satisfait de son boulot actuel.
De façon plus large, personne n’est à l’abri de se retrouver sans travail du jour au lendemain. Et vous le savez bien : un bon réseau, bien en place, peut vous aider à vous relever plus vite.
Dernier point : le pro bono renforce votre réputation au sein du cabinet, de l’organisation ou de la profession. Qui aurait quelque chose à redire sur le fait que vous aidiez la communauté ?
2. C’est bon pour les cabinets et la profession
Évidemment, les cabinets ont tout à y gagner. L’avantage majeur d’une culture pro bono est d’améliorer le moral et la cohésion de toute l’équipe.
Lorsque les avocats et le personnel se consacrent tous ensemble à une question ou une cause particulière, cela les rassemble.
Parfois, des personnes qui n’ont pas l’habitude de travailler ensemble ont l’occasion de développer des relations nouvelles. Parfois, certains y voient l’opportunité d’y trouver un mentor, ou un petit jeune à prendre sous son aile.
L’engagement pro bono aide aussi à recruter de nouveaux talents. De nombreux avocats en pratique privée sont orientés « services publics », tout comme les jeunes diplômés attirés par les cabinets possédant un fort engagement pro bono.
Faire du pro bon devient alors un avantage dans un univers de concurrence, puisqu’en matière de recrutement, le cabinet peut s’épargner des coûts annexes, des départs fréquents, et autres réjouissances.
C’est également un bel argument de marketing auprès des clients, existants ou non.
Le pro bono permet est une valeur ajoutée, c’est annoncer autre chose que les profits par associés. Beaucoup font appel à des cabinets qui valorisent l’individu, partagent un même état d’esprit, une même volonté d’aider autrui.
Enfin, le pro bon, c’est bon pour la profession.
Vous n’êtes pas sans savoir que la profession juridique souffre d’une baisse de confiance du public à son égard. L’avocat n’est plus perçu comme un sauveur.
Faire du pro bono, c’est revaloriser l’image du juriste dans l’inconscient collectif.
Avocat
il y a 12 ansC'est terrible d'avoir besoin de trouver des motifs économiques ou des incitatifs personnels pour justifier le besoin de faire du pro bono et de s'impliquer socialement.
Vivons-nous réellement dnas une société égocentrique à ce point?
Anonyme
il y a 12 ansOui
Anonyme
il y a 12 ansmais du pragmatisme. Et oui, je n'ai aucun problème avec ça.
Fab
il y a 12 ans50 heures pro bono au lieu d'un stage de 6 mois comme esclave...n'importe quand !!!
Anonyme
il y a 12 ansFabrice?!
Avocat
il y a 12 ansJe pense que le pro bono obligatoire serait une excellente chose pour les étudiants. Cela en humaniserait plusieurs.
Côtoyer de vraies personnes (non juristes) avec de vrais problèmes provenant de milieux variés permet non seulement de comprendre toute l'utilité de la profession d'avocat (ou de notaire), mais aussi de voir ce qui se passe à l'extérieur des facultés, cabinets et palais de justice...