Quels enjeux en droit de la jeunesse?
Céline Gobert
2019-05-09 10:15:00
Par exemple, un nombre grandissant de jeunes sont membres de plus d’une famille sinon de plus d’une communauté. Certains jeunes ont des racines dans plusieurs pays et, partant, dans plusieurs sociétés.
« Nous voulions nous intéresser aux défis et aux avancements en droit de la jeunesse, à la lumière de l’évolution des contextes familiaux, sociaux, ou culturels que traverse l’enfant », explique à Droit-inc la coordinatrice du colloque Valentine Fau.
À l’approche des 30 ans de la Convention relative aux droits de l’enfant et des 40 ans de la Loi sur la protection de la jeunesse entrée en vigueur en 1979, les enjeux soulevés dans le colloque sont « plus que jamais d’actualité », indique à Droit-inc Mme Fau, doctorante en droit à l’Udm.
Quatre thèmes sous la loupe
Dans le cadre de ce colloque, quatre thèmes seront débattus : les rapports du jeune avec sa famille, les rapports des jeunes avec les communautés, le rôle de l’État ainsi que les rapports du jeune avec la société. Les enjeux au sein de la communauté autochtone seront aussi évoqués, explique Mme Fau.
Quelle est la place du jeune dans des familles aux configurations dynamiques? Comment protéger les liens du jeune avec les personnes qui lui sont significatives? De quelle façon les jeunes d’aujourd’hui s’inscrivent-ils au sein de plusieurs communautés : le voisinage, le quartier, l’école, les amis, les groupes? Comment organiser une meilleure concertation dans l’intervention? À quel âge cesse-t-on d’être jeune?
Autant de questions qui seront abordées par 22 conférenciers parmi lesquels on trouvera des juristes, des chercheurs spécialisés en droit et en sciences sociales, des intervenants sociaux et des étudiants gradués.
« Ce sera très interdisciplinaire et interprofessionnel, indique Valentine Fau. Il y aura des juges, des sociologues, des psychologues, mais aussi une représentation étudiante.»
L’activité se tiendra à l’Université de Montréal. Elle est organisée conjointement par l’ADAJ (Accès au droit et à la justice) et le Partenariat de recherche Séparation parentale, recomposition familiale un colloque à l’Université de Montréal.
Une attestation de participation représentant sept heures de formation sera transmise, entre autres aux avocats et aux notaires.