Un souper avec sa jolie assistante ? Mauvaise Idée !

1- Le harcèlement sexuel : épée de Damoclès ?

« 34% des cadres supérieurs femmes affirment connaître quelqu’un ayant eu une aventure avec son boss », dit l’économiste Sylvia Ann Hewlett. Et cela porte un nom : « la romance illicite ».

Une romance dangereuse, selon The Careerist, en des temps où le harcèlement sexuel est devenu la bête noire de tous les patrons de la planète.

Autre détail de taille : l’étude de Mme Hewlett dévoile des chiffres inquiétants. 15% des femmes qui occupent des postes de direction d’entreprises ont eu elles-mêmes des aventures…

« Ces liaisons offrent parfois une récompense : dans 37% des cas, la femme impliquée a reçu en conséquence un sacré coup de pouce dans sa carrière. »

Compte tenu de ces chiffres, sachez Messieurs, que toute tentative de copinage extra professionnel conduit à cette réalité latente. Valorisez plutôt le travail de votre employée autrement qu’en l’invitant à dîner…

Et comme l’écrit Bernard Werber : "Entre ce que je pense, ce que je veux dire, ce que je crois dire, ce que je dis, ce que vous voulez entendre, ce que vous entendez, ce que vous croyez en comprendre, ce que vous voulez comprendre, et ce que vous comprenez, il y a au moins neuf possibilités de ne pas se comprendre."

2- La réputation : un bien précieux

Peu importe donc si vos intentions sont de prime abord tout à fait louables. Le mal est si vite arrivé.

« Une fois que votre réputation est tachée par une accusation d’harcèlement sexuel, cela vous suit à vie, confie un avocat à The Careerist, d’ailleurs on nous matraque de conférences sur le sujet. Un petit malentendu … et c’est toute notre carrière qui est en ruines. »

Car, pas de surprise : inviter sa stagiaire à souper, même dans un contexte professionnel très sérieux, c’est s’exposer aux mauvaises pensées d’autrui.

Ne faites pas l’autruche : vous savez très bien ce qui se chuchotera dans votre dos. Les relations entre patrons et employés sont de moins en moins tolérées sur le lieu de travail, par l’entreprise elle-même d’ailleurs.

Et pire : souvent à raison. Car, oui, la possibilité que ce rapprochement conduise à une tentation n’est pas qu’infime.

« Vous passez du temps avec une jeune femme qui vous regarde, qui vous admire. Rapidement vous vous sentez flatté et avant même que vous vous en aperceviez une chose en entraîne une autre… », déclare un avocat newyorkais.

3- Le professionnalisme : une qualité à exhiber

Mme Hewlett ne vous conseille alors qu’une chose : la transparence. Littéralement.

Par exemple, optez pour un restaurant « tout en baies vitrées », plutôt que pour le chaleureux petit coin que l’on vous a conseillé mais qui vous exposera à tout un tas de ragots.

Vous n’avez rien à cacher ? Alors, montrez-vous.

Suivez ce qu’Hewlett appelle « la culture du parrainage », où le cabinet exprime clairement son intolérance face à des relations sexuelles entre patrons et subordonnés.

Une attitude que conseille également Karen Kaplowitz, conseillère juridique.

« Les hommes doivent envoyer un signal dénué d’ambigüité, et ce dès le départ, en traitant leurs collaboratrices de manière très professionnelle. »

Les femmes, aussi, doivent afficher la couleur et tuer les éventuels potins et possibles dans l’œuf.

Ses trois conseils : ne jamais s’habiller de façon provocante, clamer sur tous les toits qu’elles n’acceptent aucun rendez-vous avec un collègue, et, s’y tenir.