Course aux stages: première ronde à McGill

Marie Pâris
2016-01-22 16:04:00

Certains étudiants sont des premières années qui viennent juste par curiosité sans être concernés par la Course, et les deuxièmes années en robes et costumes noirs ne semblent être qu’une poignée. C’est parce qu’il y a un roulement, explique Vincent-Pierre Fullerton, étudiant en 3e année et président de l’Association des étudiants en droit de l’université. Selon lui, environ 75% des élèves concernés se rendent à la Journée carrière.
«Cette journée est très complémentaire aux événements organisés dans les cabinets, explique-t-il. Ca permet aux étudiants peu convaincus par la Course aux stages et pas certains d’y participer d’aller poser des questions très facilement aux avocats, et les première années peuvent quant à eux avoir un premier contact avec les cabinets.»
L’étudiant a participé l’an dernier à la Course, et c’est lors de la Journée carrière qu’il a vu l’opportunité de faire son stage à Toronto. Convaincu de la pertinence de cet événement, il ajoute que les échos des étudiants participants sont plutôt positifs: certains ont d’ailleurs eu l’occasion de découvrir de plus petits cabinets qu’ils ne connaissaient pas.
Pour Me Othmann Layati, si le concept de la Journée carrière n’est pas nouveau, elle est intéressante à McGill car «tous les gros cabinets sont là et on peut les approcher facilement».
Cet avocat du Barreau de Paris, qui suit une maîtrise à la faculté, ne se cherche pas un stage, mais un cabinet. «Je questionne les avocats sur leur pratique, parce que sur leurs sites web les cabinets disent toujours qu’ils font de tout, ce qui n’est pas le cas dans la réalité, explique l’avocat. Je leur pose des questions sur leurs dossiers, leurs besoins...» Car Me Othmann cible les cabinets qui recrutent des avocats, notamment les cabinets d’affaires et ceux qui font du contentieux - sa pratique lorsqu’il était à Paris.
De jeunes avocats comme représentants des cabinets

Chez Robinson Sheppard Shapiro, Me Jonathan Feingold trouve que les étudiants sont de plus en plus informés et ont des questions très précises. Arrivé en 2007 à RSS grâce à la Course aux stages, il a été engagé en 2009 comme avocat en litige commercial. «Je suis membre du comité des étudiants, et je reviens depuis cinq ans pour rencontrer les étudiants qui veulent travailler chez nous, indique-t-il. Maintenant que je suis associé, je pense plus au futur du cabinet, qui se passe avec les jeunes.»

Des étudiants stagiaires se souviennent
Au stand de Gowlings, c’est Caroline Bélair qui nous reçoit; elle a commencé son stage il y a une semaine. «C’est plus agréable d’être de l’autre côté de la table, du côté du cabinet!» rit celle qui a participé à la Course aux stages il y a deux ans.
Les avocats représentant Gowlings sont tous passés par l’Université McGill. Une façon sans doute de permettre aux étudiants de s’identifier plus facilement… D’après Me Bélair, les étudiants qui viennent les consulter ont déjà assisté à plusieurs événements de recrutement et connaissent déjà bien les différents cabinets.
«Ils me demandent quelles sont les compétences et qualités que le cabinet recherche, me posent des questions sur le fonctionnement de la firme, sur l’atmosphère dans le cabinet, ils veulent savoir comment se passe mon stage...», raconte-t-elle.

Au stand de McCarthy Tétrault, c’est un étudiant de 23 ans, Konstantin Sobolevski, qui répond aux questions. C’est lui qui a choisi de venir à la Journée carrière pour raconter les coulisses de son stage à ses camarades étudiants de deuxième année. «Ce qu’ils veulent surtout, ce sont des conseils pour bien réussir la Course...» Et revenir de l’autre côté de la table.
Anonyme
il y a 9 ansBienvenue dans le monde de l'esclavage
Avocat
il y a 9 ansTellement plate ce genre d'évènement, 20 bureaux qui disent tout à quel point c'est du travail d'équipe et à quel point l'étudiant est considéré comme un membre à part entière. Collégialité et environnement le fun.
Anonyme
il y a 9 ansDe jeunes opportunistes attirés par le miroir aux alouettes qu'on leur fait rayonner, déjà séduits par le "statut social" qu'ils pensent obtenir en allant travailler en grand cabinet.
Ou encore, des jeunes qui croient avoir des valeurs "sociales" et qui se font croire que le travail en grand cabinet ne sera qu'une façon "d'apprendre" pendant quelques années avant de se partir à leur compte.
Mais l'illusion ne durera que le temps de vos études, pauvres enfants. Vous réaliserez bien vite que: (1) vos collègues de travail ne sont pour la plupart pas compétents; car (2) ce que le cabinet valorise n'est pas l'aptitude en droit de ses avocats, mais leur habileté à recruter de gros clients (léchage de bottes).
Anonyme
il y a 9 ansVous avez le double statut de troll et de bouffon. Bravo
Anonyme
il y a 9 ansTrès d'accord avec ce que vous dites ayant moi-même été piégé par un grand cabinet ...