Où est passé Gilles Ouimet ?
Emeline Magnier
2016-01-19 15:00:00
En entrevue avec Droit-inc quelques jours après l'annonce de son départ du parlement, il avait indiqué « examiner là où il pouvait être le plus utile », et où il pourrait utiliser ses compétences en tant que plaideur en droit criminel et disciplinaire, et-ou d'administrateur du Barreau.
C'est finalement au cabinet Bélanger Longtin que l'ancien bâtonnier du Québec a décidé de reprendre sa pratique. Au début du mois de décembre dernier , il s'est joint à l'équipe de droit disciplinaire du bureau montréalais de la firme.
« Dans la vie, il y a toujours des hasards et des concours de circonstances », lance au bout du fil Me Ouimet. Plusieurs avocats ont quitté Bélanger Longtin cet automne, et Me Longtin, qu'il connait depuis plusieurs années, a pensé à lui alors qu'il était en période de transition.
« Ça s'est fait en quelques jours, c'était assez inespéré de mon côté de pouvoir trouver aussi rapidement un cabinet bien établi dans le domaine juridique où je peux poursuivre ma carrière en droit disciplinaire.»
L'avocat indique ne pas avoir perdu son intérêt pour le droit criminel mais avoue que c'est une pratique très difficile et exigeante, ce qui l'a poussé à reprendre du service en droit disciplinaire.
Membre du Barreau du Québec depuis 1987, Me Ouimet a débuté au sein de la firme Shadley, Melançon & Boro où il a exercé en droit criminel de 1988 à 1993, avant de devenir substitut du procureur général du Canada, puis en 1995, chef d'équipe des procureurs en matière de fraude fiscale au sein du ministère fédéral de la Justice pour le Québec.
C'est au sein du cabinet Shadley Battista, dont il a été l'un des fondateurs en 1999, qu'il s'est lancé en droit disciplinaire, aux côtés de Guy Cournoyer, son associé de l'époque nommé depuis juge à la Cour supérieure.
Par la suite, son implication auprès de son ordre professionnel, d'abord comme administrateur, bâtonnier du Barreau de Montréal (2007-2008) puis bâtonnier du Barreau du Québec, l'ont également conduit vers ce domaine de pratique.
Aussitôt arrivé chez Bélanger Longtin, celui qui est aussi avocat émérite s'est vu confier plusieurs dossiers urgents . Le cabinet intervient principalement pour des ordres professionnels et représente depuis plusieurs années la Chambre de la Sécurité financière, l'Ordre des comptables et l'Ordre des dentistes.
Me Ouimet se dit toujours très intéressé par la gestion des affaires du Barreau. Interrogé sur un éventuel retour au sein de l'Ordre, il répond n'avoir ni plan ni projet mais ne ferme toutefois pas la porte. « Il va y avoir des élections prochainement. Si l'occasion se présentait et que mes services pouvaient être utiles, je pourrais peut-être me réimpliquer, mais je ne fais pas circuler mon bulletin de candidature », conclut-il.
Affaire à suivre donc…