De Grandpré Chait change de boss!

Me Éric Lalanne a pris ses fonctions de président du conseil d’administration et du comité de gestion de De Grandpré Chait le 1er mai dernier. Il a été élu de manière tout à fait démocratique dans le courant du mois d'avril, au cours d'un "suffrage auprès de tous les associés du bureau", précise Me Lalanne.

Le Comité de mise en nomination a proposé aux associés du cabinet, le nom d'Éric Lalanne pour succéder à Me Pierre Labelle qui occupait ce poste depuis 1994. "Pierre a fait de l'excellent travail, indique le nouveau président. Mais on pensait qu'il était temps de donner une chance aux plus jeunes générations et j'ai fait valoir mon intérêt pour ce poste", reconnaît en riant l'avocat.

Me Labelle devrait se consacrer à sa pratique en litige commercial et à la représentation de professionnels en responsabilité et droit disciplinaire. "Ce changement annonce l’opportunité pour moi d’entreprendre un nouveau virage, a-t-il déclaré. J’apprécie le support et la confiance que mes associés m’ont témoignés pendant toutes ces années et j’estime que la relève permettra au cabinet de poursuivre sa mission et de miser sur les éléments qui nous distinguent et qui ont contribué aux succès de nos clients."

Me Lalanne siégeait jusque-là au sein du Conseil d'administration du cabinet qu'il avait rejoint il y a un peu plus de trois ans. Il a donc eu le loisir de parfaire, s'il le fallait, sa connaissance des mécanismes du cabinet. Parallèlement, il occupait les fonctions de directeur du secteur litige et commercial du cabinet depuis une douzaine d'années.

Alors que son histoire avec de Grandpré Chait remonte au tout début de sa carrière juridique. "Je suis membre du cabinet depuis 1989, explique ce plaideur en litige commercial et en insolvabilité. Je me considère à toute fin pratique comme un produit de la maison."

Une équipe prête à l'épauler

Assis dans son fauteuil de président, il prend son nouveau mandat avec enthousiasme, accompagné d’une équipe composée de Mes Marc Rubin, Marc Beauchemin et Martin Raymond, ce dernier étant nouvellement élu comme administrateur.

Mais Me Lalanne n'en abandonnera pas pour autant la pratique.

"Je vais continuer à agir en litige commercial; j'ai constitué une très bonne équipe au fil des ans et elle va m'aider dans les dossiers, indique le président. J'ai des jeunes gens autonomes aptes à gérer des dossiers au quotidien mais je resterai impliqué dans les dossiers stratégiques et les gros dossiers."

En attendant, Me Lalanne est en pleine phase de sélection de son prochain directeur général. Une des responsabilités qui incombe au président du cabinet Et quant on lui demande s'il a une idée sur celle ou celui qui viendra l'épauler au quotidien, il répond : "c'est trop tôt pour le dire mais ce sera quelqu'un avec beaucoup d'écoute, une capacité à travailler avec les différents départements, et une vision de ce que cabinet devrait faire dans les 5 à 10 prochaines années."

Une stratégie en trois points

Les nouvelles fonctions d'Éric Lalanne impliquent avant tout qu'il mette en place une stratégie, pour les cinq prochaines années. Il a déjà un plan qu'il compte bien développer.

"Nous avons la chance d'être l'un des cabinets les plus importants au Québec en droit immobilier et je souhaite préserver notre rôle de leader dans cette industrie." Voilà pour le premier objectif.

"Je veux accroître notre présence déjà importante dans le secteur du litige et en faire un point de développement important ; et surtout après l'introduction de la loi sur les sociétés par actions, nous souhaitons devenir un des principaux cabinets en matière de redressement au Québec." Ceci pour le second point.

Enfin, dernier point mais pas des moindres : "notre secteur en droit des affaires incluent plusieurs spécialistes en fiscalité; je désire que ce rayonnement en fiscalité se poursuive mais que le cabinet ait également plus d'envergure en matière transactionnelle."

Et il a une idée bien précise des qualités indispensables pour mener ces projets, et pour être un bon président. "Ça prend beaucoup d'écoute pour bien saisir les états d'âme des associés et être capable de regrouper tout le monde autour du plan directeur du cabinet. Et cela, on ne peut le réussir qu'en faisant preuve de beaucoup d'écoute : le succès passe par là."