De juge à conseiller stratégique!
Marie-Ève Buisson
2024-10-11 15:00:02
Un ancien juge en chef adjoint de la Cour supérieure rejoint un grand cabinet à titre de conseiller stratégique. De qui s’agit-il?
L’ancien juge en chef adjoint de la Cour supérieure du Québec, André Wery, a pris officiellement sa retraite l’année dernière, après une carrière impressionnante de 26 ans au sein de la magistrature.
Il a récemment décidé de rejoindre le cabinet Cain Lamarre à titre de conseiller stratégique.
« La loi m’obligeait à quitter ma carrière de juge, ce n’est pas ce que je désirais », confie celui qui a été juge surnuméraire pendant plusieurs années.
Avec une carrière riche marquée par ses interactions avec des avocats et son amour du droit, il n’était pas question pour lui de se retirer définitivement.
« J’adore échanger avec les avocats, ils sont intelligents et stimulants », explique-t-il. Après quelques mois loin du palais de justice, Me Wery s’est tourné vers l’arbitrage et la médiation à son compte.
« Je ne me voyais pas vraiment jouer au golf…. C’est bien beau voyager, mais à un moment donné tu fais le tour. La médiation et l’arbitrage me rappelaient les tâches des juges. Ça me rendait heureux », dit-il.
Nouveau défis
Peu de temps après, Me Wery reçoit une offre du cabinet Cain Lamarre qui lui propose un rôle de conseiller stratégique, une opportunité qu’il n’a pas pu refuser.
« Ce que le cabinet me proposait, c’était quelque chose que j’aimais encore plus que la médiation et l’arbitrage : le conseil », révèle-t-il. Son rôle consiste principalement à offrir des conseils aux jeunes avocats, à partager son expérience et à démystifier le rôle des juges.
« Mon objectif est de guider les jeunes avocats et de leur montrer qu’il n’y a rien à craindre lorsqu’on a une bonne cause à présenter à un juge », explique-t-il, ajoutant qu’il souhaite démystifier la magistrature pour eux.
Son enthousiasme pour ce nouveau chapitre est palpable. « C’est comme une rentrée scolaire, il y a plein de nouvelles choses à apprendre », s’enthousiasme-t-il.
Pourquoi Cain Lamarre ? Pour André Wery, le choix était évident. « Leur accueil a été extraordinaire, très ouvert et stimulant », explique-t-il. Ce grand cabinet québécois, « avec ses 300 professionnels répartis dans 14 bureaux », lui offrait un environnement de travail idéal, dit-il.
Bien que Me Wery se concentre désormais sur son rôle de conseiller stratégique, il conserve également sa pratique privée d’arbitrage et de médiation. « Je vais continuer à arbitrer et à faire de la médiation parallèlement à mes activités chez Cain Lamarre », précise-t-il.