Retour aux sources chez PFD

Depuis le 2 septembre dernier, Me André Rochon exerce au sein du cabinet Prévost Fortin D'Aoust (PFD), qui dispose notamment de bureaux à Montréal, Saint-Jérôme et Boisbriand.

Il s'agit d'un retour aux sources pour celui qui, pendant 20 ans, a troqué sa toge d'avocat pour celle de magistrat.

Depuis son admission au Barreau du Québec en 1974 jusqu'à sa nomination à la Cour supérieure en juillet 1994, Me Rochon a exercé au sein du même cabinet alors connu sous le nom de Rochon, Prévost, Auclair, Fortin et D'Aoust. Après avoir été juge ad hoc à la Cour d'appel en 2000, il a été nommé juge puîné à la plus haute juridiction de la province en 2002.

Me Rochon avoue avoir reçu plusieurs offres mais il a choisi de rejoindre le bureau dont il a été associé directeur. « Je retrouve les juristes qui ont continué la culture que j'avais instaurée à l'époque et à laquelle je suis très attaché », indique-t-il en entrevue avec Droit-inc.

Ses années passées à la magistrature, il les considère comme l'un des sommets de sa carrière. « C'était une période exaltante; j'ai eu beaucoup de plaisir à travailler avec mes collègues à tenter de rendre la justice plus humaine », confie-t-il.

Après 20 ans passés sur le banc des décideurs, le temps était venu pour lui de passer à autre chose. « J'avais des idées en tête que je souhaitais mettre en oeuvre au sein d’un cabinet d'avocats ».

Chez PFD, il entend développer un système d'arbitrage modulé et accessible pour la clientèle. Il fait partie du département Modes privés de règlement et fournira ses services comme arbitre et médiateur dans différents domaines de droit. « À la cour, j'avais à connaître des dossiers en droit commercial, droit civil, droit familial. J'ai toujours été généraliste, je suis donc à l'aise dans plusieurs secteurs .»

Il interviendra également comme conseil pour les avocats extérieurs qui souhaiteraient connaître leurs chances de succès devant les juridictions et secondera les jeunes avocats du cabinet.

La bouche est-elle bouclée ? Si l'avocat de 66 ans assure qu'il n'y aura pas de quatrième carrière, les projets ne manquent pas à son agenda. Auteur du Guide des requêtes devant le juge unique à la Cour d'appel, il travaillera prochainement à la reprise de l'ouvrage au vu des nouvelles dispositions du Code de procédure civile applicable l'an prochain.

Le Barreau du Québec l'a également sollicité pour réécrire la section sur l'appel du Guide des meilleures pratiques.

Souhaitons-lui un bon retour de l'autre côté du banc !