Comment faire face aux enjeux autour des technologies émergentes?

Vincent Bergeron est le leader du groupe des technologies émergentes chez ROBIC.

Il se spécialise en matière de protection, de défense et de valorisation des actifs de propriété intellectuelle reliés aux technologies de l’information.

Me Bergeron confie à Droit-inc que le groupe des technologies émergentes est un groupe hybride. « On y trouve des avocats, des agents de brevet, des ingénieurs dans plusieurs domaines de sciences... ».

Au total, ce sont environ 25 membres du cabinet qui se consacrent pleinement à ce domaine de pratique.

Les technologies émergentes touchent aussi bien des entreprises technologiques que des entreprises dans les milieux financiers, manufacturiers, aéronautiques ou encore dans le secteur de la santé, assure Me Bergeron.

« Ce qui perturbe l'ensemble de ces domaines-là lorsqu'on parle de technologies émergentes, c’est bien évidemment la législation ».

En effet, l’agent de marques souligne que la législation arrive, bien souvent, en réponse à des technologies qui, elles, arrivent beaucoup plus vite.

Parmi les problématiques du moment, Me Bergeron mentionne le projet de loi C-27 qui porte notamment sur l'intelligence artificielle et les données.

Selon lui, il y a un impact réel et concret présentement sur ses clients « Les PME et les start-up viennent vers nous pour répondre à des questions souvent très techniques ».

Des enjeux complexes

Ce sont des questions qui touchent à la technologie et à la protection des renseignements personnels.

Par exemple, dans le commerce en ligne où souvent il va y avoir de la commercialisation ciblée, des problématiques vont se poser telle que : Comment est-ce qu’on réussit à valoriser les technologies?

« On a beaucoup d'entreprises québécoises et canadiennes qui créent des nouvelles plateformes et des nouvelles technologies et qui veulent éventuellement lever du capital. La question, c'est de savoir comment est-ce qu'on arrive à valoriser tout ça? », souligne l’agent de marques.

Me Bergeron explique qu’il y a des questions assez techniques et complexes sur notamment la conformité des licences open source.

« On a littéralement sauvé des transactions de plusieurs dizaines de millions de dollars avec notre assistance spécialisée sur la question des licences open source ».

Face à ce domaine de pratique émergent, de plus en plus d’avocats juniors semblent intéressés. Mais quelles sont les qualités nécessaires pour assurer dans ce secteur?

Selon Me Bergeron, la qualité la plus importante est la curiosité « dans le sens où c'est un domaine technologique qui évolue très rapidement ». Il faut ainsi constamment se mettre à jour.

Au-delà des connaissances juridiques fondamentales, le jeune professionnel doit avoir un background dans un domaine technologique.

« On va chercher à savoir s’ils savent programmer par exemple. On va souvent les inviter à creuser un domaine technique et à essayer de se spécialiser dans ce domaine pour ajouter une couleur particulière à leur profil », finit par conclure l’avocat.