De grands cabinets prêts à dévoiler leurs données sur l'inéquité salariale
Andréanne Moreau
2021-03-08 10:15:00
À elles seules, ces firmes embauchent plus de 3100 avocats au Canada.
La divulgation des salaires est une pratique déjà courante dans plusieurs grands cabinets des États-Unis et du Royaume-Uni.
Plusieurs des cabinets ont refusé de rendre publiques leurs échelles salariales, mais sont ouverts à partager l’écart salarial entre les hommes et les femmes. Ils souhaitent également pouvoir discuter de la méthodologie et des moyens de communication qui seraient utilisés par les chercheurs.
Il s’agit d’un changement majeur. Il y a trois ans, le Forum des femmes juristes de l’Association du Barreau canadien avait tenté de mener un sondage au sujet des compensations des associés, mais les cabinets avaient refusé de fournir leurs chiffres, même si les résultats devaient demeurer anonymes.
L’ampleur de l’inéquité salariale entre avocats est donc encore un mystère. Une douzaine de cabinets privés interrogés par le Globe and Mail refusent encore de dévoiler ces données.
Quatre cabinets ont refusé de répondre aux questions du journal : Fasken, Davies, DLA Piper et Cox et Palmer. McInnes Cooper a refusé de commenter, tandis que Goodmans et Osler ont répondu qu’ils ne partageaient pas ces informations en-dehors du cabinet.
McCarthy Tétrault, Bennett Jones, Torys, Lavery, Cain Lamarre et BCF ont ignoré les nombreux courriels. Blakes n’a pas répondu aux questions et a plutôt présenté les diverses mesures d’inclusion mises en place.
Gowling WLG, Miller Thomson et McMillan ont accusé réception des courriels, mais n’ont pas répondu à temps pour la publication.