Des projets pour les palais
Jean-Francois Parent
2022-06-30 12:00:00
Le projet apporte notamment plusieurs changements qui permettent de répondre aux besoins et aux réalités des personnes victimes de violence sexuelle et de violence conjugale, a indiqué le ministre.
On veut ainsi aménager des espaces pour les rendre « plus sécuritaires et sécurisants » pour les victimes, en leur permettant d’éviter de rencontrer la personne accusée. À cela s’ajoutent l'aménagement d'une salle destinée aux victimes, et l'accès à des dispositifs d'aide au témoignage, comme des paravents et des salles de visioconférence.
« Pendant trop longtemps, les besoins et les réalités des personnes victimes n'ont pas été suffisamment considérés dans le processus judiciaire », a déclaré le ministre Jolin-Barrette, et l’initiative vise à changer la donne.
En outre, du soutien et de l'accompagnement est offert aux victimes avant, pendant et après le processus judiciaire.
Et ce sera le même procureur de la Couronne qui suivra le dossier pendant l'ensemble des procédures. Des intervenants spécialisés accompagneront également les victimes tout au long de leur parcours.
Par ailleurs, tous ceux qui travaillent au tribunal spécialisé seront formés pour ce type de dossier, ou l’ont déjà été. Jusqu’ici, quelque 500 membres du Barreau du Québec auraient suivi cette formation, ou seraient en voie de la compléter.
Des chiens-guides en soutien
Parallèlement, une entente avec la Fondation MIRA, rendue publique plus tôt cette semaine, permettra que des chiens d'accompagnement soient également disponibles dans les tribunaux spécialisées en matière de violence sexuelle et de violence conjugale.
Le nouveau programme-pilote de chiens d'assistance sera lancé dans les cinq premiers districts dans lesquels le tribunal spécialisé a été déployé, soit :
- au palais de justice de Québec;
- au palais de justice de Salaberry-de-Valleyfield;
- au palais de justice de Granby;
- au palais de justice de Drummondville;
- et au palais de justice de La Tuque.
L’objectif est que la présence réconfortante et sécurisante de chiens de soutien sécurisent et réconfortent les victimes lors de leur passage au tribunal, par exemple lors de leur témoignage à la Cour.
« Ayant mis en place des projets-pilotes dans différents milieux policiers et centres spécialisés au Québec dans les dernières années, nous savons que les chiens ont un impact positif sur les personnes victimes », et peuvent faire une différence significative dans le parcours des victimes à travers le système de justice, a expliqué le directeur général de la Fondation Mira Nicolas St-Pierre.