L'ex-maire de Boisbriand condamné à 18 mois de prison

La Presse Canadienne
2016-05-20 13:00:00

La mairesse de la ville, Marlene Cordato, a pris acte de la peine et a déclaré par communiqué que pour elle, « tromper la population à titre d'élu est le pire crime qui puisse être commis en démocratie ».
Robert Poirier et une ancienne vice-présidente de la firme de génie-conseil Roche, France Michaud, avaient été reconnus coupables, en septembre, de la majorité des chefs d'accusation portés contre eux en lien avec un stratagème d'attribution de contrats municipaux.
Ces chefs d'accusation avaient été déposés à la suite d'une enquête menée par l'Unité permanente anticorruption (UPAC).
La Ville de Boisbriand affirme avoir entrepris en décembre des procédures pour récupérer une partie des sommes volées. Des mises en demeure totalisant 10,6 millions $ ont été signifiées aux firmes et collusionnaires qui ont avoué leur culpabilité ou qui ont été condamnés par les tribunaux.
La procureure aux poursuites criminelles et pénales, Brigitte Bélair, estime que le juge devait livrer un message de dissuasion « clair et sans équivoque ». Elle affirme que « la peine de 18 mois tient compte du fait également que M. Poirier était aux premières loges, et c'est le terme (que le juge) a utilisé, aux premières loges d'un stratagème qui a contribué au maintien d'une culture de collusion et de corruption à Boisbriand ».